FrancePatrick Balkany ne sortira pas de prison ce mercredi
L’ancien maire de Levallois-Perret, en région parisienne, devait bénéficier d’une libération conditionnelle, mais le parquet d’Évry a fait appel lundi.
Le parquet d’Évry a fait appel lundi de la libération conditionnelle, sans bracelet électronique, de Patrick Balkany décidée par le tribunal d’application des peines. L’ancien maire de Levallois-Perret (région parisienne), qui aurait dû sortir de prison ce mercredi, est donc maintenu en détention.
«L’appel du parquet est suspensif jusqu’à ce que la chambre de l’application des peines de la Cour d’appel de Paris statue, dans le délai maximum de deux mois», a précisé la procureure d’Évry Caroline Nisand dans un communiqué. Jusqu’à cette nouvelle décision, Patrick Balkany reste incarcéré à la prison de Fleury-Merogis (Essonne).
Après avoir passé cinq mois en détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé, Patrick Balkany, 73 ans, était retourné derrière les barreaux le 7 février en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice. Le placement sous bracelet électronique de son épouse Isabelle, toujours hospitalisée depuis sa tentative de suicide en février, avait aussi été révoqué.
Plus tôt dans la journée, le tribunal avait estimé, dans sa décision de libérer l’ancien élu, qu’«il a manifestement pris conscience de ses manquements lors de la précédente mesure d’aménagement de peine, manquements sanctionnés par une nouvelle incarcération difficilement supportée». Patrick Balkany aurait dû continuer à purger sa peine dans son manoir de Giverny (nord-ouest de Paris).
Accusés d’avoir soustrait 4 millions au fisc
Par ailleurs, le juge avait noté que Patrick Balkany avait «mis en place, conjointement avec son épouse, depuis le mois de février, des versements mensuels d’un montant total de 1300 euros aux fins de régler les sommes dues à l’administration fiscale au titre des infractions commises».
Les époux Balkany avaient été reconnus coupables de ne pas avoir payé d’impôt sur la fortune entre 2010 et 2015 et d’avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014, pour un total estimé de 4 millions d’euros de sommes éludées.