Attaque d’un train au Nigeria: Les ravisseurs libèrent 11 otages capturés en mars

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Attaque d’un train au NigeriaLes ravisseurs libèrent 11 otages capturés en mars

Des hommes armés ayant mené fin mars une attaque d’envergure contre un train dans le nord-ouest du Nigeria, ont libéré 11 otages dans le cadre d’un échange avec les autorités.

L’attaque a visé un train qui reliait la ville d’Abuja à celle de Kaduna.

L’attaque a visé un train qui reliait la ville d’Abuja à celle de Kaduna.

Twitter @ChibuikeAmaechi

Après plusieurs mois de négociations, les 11 personnes, six femmes et cinq hommes, qui avaient été prises en otage à la suite d’une attaque d’envergure contre un train au Nigeria ont été libérées samedi en échange de plusieurs enfants des ravisseurs, ont précisé les deux sources sécuritaires à l’AFP. «Onze passagers détenus par les hommes armés ont été libérés hier. Ils ont été échangés contre huit enfants des assaillants qui avaient été capturés» lors d’un raid par l’armée, a déclaré une première source sécuritaire.

«L’accord prévoyait qu’ils libèrent toutes les femmes otages qu’ils détenaient en échange des enfants, mais ils se sont rétractés et ont libéré six femmes et cinq hommes», a déclaré une deuxième source sécuritaire. Ces deux sources ont requis l’anonymat pour se protéger. Les otages ont été conduits à Kaduna (nord-ouest) samedi en fin de journée, avant d’être transférés à Abuja, la capitale, pour y recevoir des soins médicaux, ont ajouté les sources.

8 morts et des otages

Le 28 mars, des hommes armés avaient lancé une attaque sophistiquée à l’explosif contre un train reliant Abuja à Kaduna, tuant huit personnes, enlevant un nombre indéterminé de passagers et provoquant l’indignation dans le pays le plus peuplé d’Afrique.

Une semaine après, les ravisseurs avaient libéré l’un des otages – un directeur de banque – en guise de «geste de compassion pour le Ramadan», en raison de son âge. Fin mai, ils ont diffusé une vidéo des otages, menaçant de les exécuter faute d’accord avec les autorités.

Plusieurs sources sécuritaires estiment que des combattants du groupe jihadiste Ansaru, affilié à Al-Qaïda, ont coopéré avec des bandits lors de cette attaque. Ansaru, qui a fait scission de Boko Haram en 2012, est le seul groupe jihadiste connu installé dans le Nord-Ouest depuis plusieurs années. Les gangs criminels du Nord-Ouest agissent pour des raisons financières, sans revendication idéologique a priori. Mais les possibles alliances entre bandits et jihadistes suscitent de nombreuses inquiétudes.

(AFP)

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