À Zurich, les trottinettes électriques sont devenues un fléau

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Mobilité douceÀ Zurich, les trottinettes électriques sont devenues un fléau

Elles bloquent les trottoirs et finissent dans les rivières et les lacs. Dans la ville, les trottinettes électriques sont synonymes de nuisances.

Abandonnées sur les trottoirs zurichois, de plus en plus d’e-trottinettes transforment la promenade des piétons en parcours d’obstacles.

Abandonnées sur les trottoirs zurichois, de plus en plus d’e-trottinettes transforment la promenade des piétons en parcours d’obstacles.

20min/Cheyenne Wyss

Les trottinettes électriques poussent comme des champignons dans les villes suisses. À Zurich, on peut en trouver partout: les autorités ont accordé aux exploitants des autorisations pour la location de 4000 e-trottinettes, indique le «SonntagsBlick».

À la fin de l’été 2021, au plus fort du phénomène, on parlait de 65’000 trajets par semaine. Lors du boom des trottinettes électriques aux États-Unis et en Europe il y a environ cinq ans, beaucoup espéraient que les automobilistes les utilisent pour de courtes distances à la place de leur voiture. Les gens rêvaient ainsi de rues moins encombrées et de places libres dans le tram. C’est l’inverse qui s’est produit.

Comme le montrent plusieurs études, les e-trottinettes entraînent plus de trafic, prennent de la place, consomment de l’énergie, mettent les nerfs à rude épreuve et coûtent parfois des vies humaines. L’année dernière, trois personnes sont mortes dans des accidents en Suisse et 114 ont été grièvement blessées. Pour Marionna Schlatter, conseillère nationale (Les Verts/ZH) et présidente de l’association Mobilité piétonne Suisse, le calcul des coûts et bénéfices ne joue pas. «C’était une fausse promesse», assure-t-elle.

Pas encore d’interdiction en vue

Abandonnées sur les trottoirs zurichois, de plus en plus d’e-trottinettes transforment la promenade des piétons en parcours d’obstacles. Dans la ville des bords de la Limmat, les règles sont toutefois claires: le stationnement sur le trottoir n’est autorisé que si une place d’un mètre et demi de large reste libre. Les exploitants doivent retirer les véhicules stationnés illégalement dans les 24 heures. «C’est aussi un vœu pieux, estime Marionna Schlatter. Nous avons un problème de mise en œuvre. Les autorités manquent de personnel pour des contrôles efficaces – et parfois probablement aussi d’intérêt.»

La commune de Wetzikon (ZH) a stoppé net ce printemps un projet de trottinettes électriques en libre-service en raison des nombreuses réactions négatives de la population. De son côté, Marionna Schlatter ne veut pas encore parler d’interdiction et mise sur la responsabilité individuelle. La politicienne s’efforce également de trouver des solutions pour faciliter la coexistence avec les piétons. «Des emplacements fixes résoudraient le problème du stationnement sauvage», propose-t-elle.

Le röstigraben des e-trottinettes

Alors que les Parisiens mènent un véritable combat contre les trottinettes électriques en libre-service, en Suisse, la situation varie sensiblement selon les localités. Les principales villes romandes, dont Genève et Lausanne, n’ont pour l’instant pas ouvert leur marché à des prestataires fournissant ce genre de services. Seules les trottinettes électriques privées y sont autorisées.

Début mai, la police de Lausanne a décidé d’intensifier les contrôles ciblés à l’égard des deux-roues et trottinettes électriques. Cette approche répressive a pour but de faire diminuer les comportements dangereux et ainsi réduire le nombre d’accidents.

D’ailleurs, voici les bons comportements à adopter:

(cle)

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