Violences au BrésilLes lieux de pouvoir sous contrôle après l’assaut des bolsonaristes
Dimanche, des partisans de l'ancien président brésilien ont envahi le Congrès, le Palais présidentiel et la Cour suprême, suite à la défaite de Jair Bolsonaro à la présidentielle. Suivez l'assaut qui se tient dans la capitale du pays.
- par
- AFP
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Les lieux de pouvoir sous contrôle après l’assaut des bolsonaristes
Alors que la police a évacué le Congrès brésilien, la Cour suprême et le palais présidentiel à Brasilia, plus de quatre heures après l’assaut donné dimanche par des centaines de partisans de Bolsonaro, les autorités brésiliennes commençaient lundi à évaluer les énormes dégâts dans le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême à Brasilia, au lendemain de l’assaut des partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro.
Le Canada condamne les attaques et soutient Lula
Le Canada a vivement condamné dimanche l’intrusion dans les lieux de pouvoir de Brasilia de partisans de l’ex-président Jair Bolsonaro et affirmé son «soutien au président Lula et aux institutions démocratiques du Brésil».
«Le respect du droit démocratique des gens est primordial dans toute démocratie – y compris au Brésil», a souligné le Premier ministre Justin Trudeau dans un tweet. «Nous réaffirmons notre soutien au président Lula», a-t-il ajouté en «condamnant fermement les actes violents» perpétrés dimanche dans la capitale brésilienne.
Dans un tweet distinct, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé des «attaques visant à miner la démocratie» du Brésil. Le Canada est «aux côtés du peuple brésilien et du gouvernement (du président) Lula. Nos institutions démocratiques sont au coeur de nos sociétés et elles doivent être protégées», a ajouté le ministère.
Lula de retour à Brasilia, visite le palais présidentiel saccagé
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est rentré dimanche soir à Brasilia pour constater les énormes dégâts dans le Palais présidentiel saccagé par des partisans de son prédécesseur Jair Bolsonaro, qui a condamné sans fermeté cette invasion rappelant beaucoup celle du Capitole à Washington il y a deux ans.
Lula, qui avait passé l’après-midi à Araquara, dans l’État de Sao Paulo (sud-est), sinistré par des inondations, s’est rendu au Palais présidentiel, puis à la Cour suprême, elle aussi envahie et saccagée par des bolsonaristes, tout comme le Congrès.
Des images de TV Globo le montrent en discussion tard dans la soirée avec des juges de la Cour suprême, devant le bâtiment aux vitres brisées par ceux qui refusent toujours d’accepter son retour au pouvoir.
Bolsonaro condamne les «déprédations et invasions de bâtiments publics»
L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, dont des partisans ont saccagé dimanche le Congrès, le palais présidentiel et la Cour suprême, a estimé sur Twitter que «les déprédations et invasions de bâtiments publics (...) sont contraires à la règle» régissant les «manifestations pacifiques».
Dans un autre tweet, Jair Bolsonaro, qui se trouve aux États-Unis, a cependant «rejeté les accusations, sans preuve» de son successeur Lula, qui a déclaré que le «discours» de son prédécesseur d’extrême droite avait «encouragé» les «vandales fascistes» ayant envahi les lieux de pouvoir de Brasilia.
Les forces de l'ordre reprennent le contrôle
Les forces de l’ordre semblaient reprendre progressivement le contrôle de la situation en début de soirée, des canons à eau maintenant les manifestants à distance.
Le gouverneur du district fédéral de Brasilia, Ibaneis Rocha, allié de Jair Bolsonaro qui a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat et se trouve en Floride, aux Etats-Unis, a présenté ses excuses au président Lula dans une vidéo. Il a qualifié les responsables des déprédations des bâtiments publics de «vrais vandales» et de «vrais terroristes». «On surveillait avec le ministre (de la Justice) Flavio Dino tous ces mouvements (...) À aucun moment on a pensé que ces manifestations prendraient de telles proportions», a-t-il affirmé.
D’autres alliés du président sortant se sont également désolidarisés de ces violences, dont Valdemar Costa Neto, président du PL, le parti de Bolsonaro, qui a regretté «un jour triste pour la nation brésilienne».
Biden juge «scandaleuses» les violences des bolsonaristes au Brésil
Le président américain Joe Biden a jugé dimanche «scandaleuses» les violences des manifestants bolsonaristes au Brésil, qui ont envahi les lieux de pouvoir à Brasilia.
Il s’agissait de la première réaction directe du président américain, en déplacement au Texas, aux évènements au Brésil.
Toutes les réactions internationales à lire dans notre article ici.
Le Congrès évacué par la police après l’invasion de bolsonaristes
Le Congrès brésilien a été évacué par la police plusieurs heures après avoir été pris d’assaut dimanche par des centaines de partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, a constaté une journaliste de l’AFP-TV.
La situation était moins claire mais semblait également maîtrisée au Palais présidentiel de Planalto et à la Cour suprême, même si un grand nombre de manifestants demeuraient dans les alentours de ces lieux de pouvoir à Brasilia.
150 bolsonaristes arrêtés après les invasions à Brasilia
Au moins 150 partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro ont été arrêtés après l’invasion et le saccage des principaux lieux de pouvoir du Brésil, dimanche à Brasilia, selon plusieurs médias.
Des images de la chaîne CNN Brésil ont montré des bolsonaristes vêtus en jaune et vert descendre en file indienne, les mains derrière le dos, la rampe du palais présidentiel de Planalto, encadrés de policiers.
Les Etats-Unis «condamnent toute tentative» d’ébranler la démocratie au Brésil
La Maison-Blanche a réagi dimanche à l’assaut des lieux de pouvoir au Brésil par des bolsonaristes contestant l’élection du président Luiz Inacio Lula da Silva, condamnant «toute tentative d’ébranler la démocratie».
«Les Etats-Unis condamnent toute tentative d’ébranler la démocratie au Brésil. Le président Biden (depuis le sud des Etats-Unis où il se trouvait dimanche, avant une visite au Mexique) suit la situation de près et notre soutien aux institutions démocratiques du Brésil est inébranlable», a tweeté Jake Sullivan, conseiller de la Maison-Blanche.
Macron appelle à «respecter» les institutions et soutient Lula
Le chef de l’Etat français Emmanuel Macron a appelé dimanche au «respect des institutions démocratiques» au Brésil et a souligné le «soutien indéfectible de la France» au président Lula, après l’envahissement de plusieurs institutions par des militants bolsonaristes.
«La volonté du peuple brésilien et les institutions démocratiques doivent être respectées! Le Président Lula peut compter sur le soutien indéfectible de la France», a tweeté Emmanuel Macron.
Lula condamne l’invasion de «vandales fascistes» à Brasilia
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a condamné dimanche l’invasion des lieux de pouvoir à Brasilia par des «vandales fascistes» et a décrété une «intervention fédérale» sur les forces de l’ordre pour reprendre en main la sécurité de la capitale.
«Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis», a déclaré au sujet des bolsonaristes responsables de saccages Lula, investi président il y a seulement une semaine, depuis Araraquara, dans l’Etat de Sao Paulo.
Charles Michel (UE) exprime sa «condamnation absolue»
Le président du Conseil européen Charles Michel a exprimé dimanche sa «condamnation absolue» de l’invasion par des centaines de partisans de l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro du Congrès, du palais présidentiel et de la Cour suprême à Brasilia.
«Soutien total au président Lula da Silva, démocratiquement élu par des millions de Brésiliens à l’issue d’élections équitables et libres», a tweeté le responsable européen.