Qatar 2022Granit Xhaka: «Un très, très, très fort Brésil»
Déçu, mais fier à la fois: le capitaine de l’équipe de Suisse se satisfait de la prestation de lundi, malgré la défaite 1-0 subie en fin de match.
- par
- Valentin Schnorhk Doha
On peut perdre 1-0 contre le Brésil et être déçu. C’est Granit Xhaka qui le clame: «Absolument.» Qui d’autre? Dans ces moments-là, le capitaine est là pour porter les ambitions de l’équipe de Suisse, cette sélection qui aime s’imaginer des exploits. Mais lundi, cela a fini par craquer, à cause d’un but en fin de match de Casemiro.
Revient alors un Granit Xhaka plus raisonné, presque respectueux de cette Seleção qu’il voit en finale de cette Coupe du monde: «Nous avons fait un bon match, estime le Bâlois. En face, c’était un très, très, très fort Brésil. Mais d’une certaine façon, cela fait deux fois plus mal de perdre de la sorte. Nous avons été compacts défensivement et le Brésil n’a pas eu beaucoup d’opportunités. Je pense aussi que nous avons été plutôt bons avec la balle, même s’il était possible de faire mieux dans le dernier tiers du terrain. Mais encore, il faut montrer du respect: c’était le Brésil en face. C’est simplement dommage.»
Sauf que la Suisse a été très peu dangereuse, au final. «Je crois que pour elle, le 0-0 était un bon résultat», a fait remarquer le milieu brésilien Bruno Guimarães. Une raison: «Nous, nous ne sommes pas le Brésil: quand des joueurs comme Xherdan Shaqiri et Noah Okafor nous manquent, c’est une autre affaire», reconnaît Remo Freuler.
«Pas de douleurs» pour Shaqiri
À ce sujet, le meneur de jeu, qui n’a pas joué ce match pour une légère douleur à la cuisse, est passé en coup de vent devant la presse. «Je n’ai pas de douleurs», s’est-il contenté d’assurer. Cela a permis à Fabian Rieder de faire ses premiers pas en tant que titulaire en équipe de Suisse, quatre jours après sa première sélection. Il a appris sa titularisation quatre heures avant le coup d’envoi.
Mais contre la Serbie vendredi, Xherdan Shaqiri est appelé à faire son retour. «Nous aurons plus le ballon qu’aujourd’hui, estime le Fribourgeois Michel Aebischer. Il faudra mieux l’utiliser.» Le scenario est de toute façon connu: un match nul devrait suffire pour l’équipe nationale, à condition que le Cameroun ne batte pas le Brésil dans le même temps. L’avis de Granit Xhaka sur cette éventualité: «Je crois aux miracles, mais pas à celui-ci, souriait le milieu d’Arsenal. Je ne pense pas que le Cameroun battra le Brésil. En tout cas, je ne l’espère pas.»
Le mot de la sagesse revient à Aebischer, entré en cours de match à la place de Djibril Sow: «Il faudra jouer pour gagner, parce qu’il est très difficile de jouer pour un match nul: ça peut basculer à tout moment du mauvais côté.»