IndonésieDjakarta incite au télétravail pour réduire la pollution
À deux semaines d’un sommet de nations d’Asie du Sud-Est, les autorités de la capitale indonésienne demandent à des milliers de fonctionnaires de travailler depuis la maison.
En Indonésie, des milliers de fonctionnaires de la capitale, Djakarta, ont été invités à télétravailler, à compter de lundi, dans le cadre d’un projet gouvernemental visant à améliorer la qualité de l’air de la ville, selon une note officielle.
Ce projet a deux objectifs: réduire les embouteillages à Djakarta lors du sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), du 4 au 7 septembre, et «diminuer les niveaux de pollution de l’air». Dans le cadre de ce programme de télétravail, la moitié des fonctionnaires employés par l’administration de Djakarta ont été priés de travailler à domicile pour une durée de deux mois.
Selon l’agence régionale de la fonction publique, la ville employait près de 50’000 personnes en juillet.
Zones industrielles et centrales à charbon pointées du doigt
Djakarta et son agglomération de 30 millions d’habitants ont enregistré un niveau de particules fines PM2,5 supérieur à des villes très polluées comme Riyad, Doha ou Lahore (Pakistan) récemment. Mais les défenseurs de l’environnement accusent, eux, les zones industrielles et les centrales à charbon qui entourent la capitale de largement contribuer au smog toxique qui l’étouffe. Des allégations rejetées par le gouvernement, qui estime que l’aggravation récente de la pollution de l’air est principalement due aux conditions météorologiques et au trafic.
Selon des données du gouvernement, les émissions des véhicules comptent pour 44% de la pollution à Djakarta, suivies par le secteur énergétique, avec une part de 31%, et l’industrie manufacturière, dix pour cent. La capitale de l’archipel d’Asie du Sud-Est a été ponctuellement la ville la plus polluée au monde pendant quatre jours, début août, selon la société de surveillance de la qualité de l’air IQAir.