Motocyclisme: Aleix Espargaró a oublié sa bourde en famille

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MotocyclismeAleix Espargaró a oublié sa bourde en famille

Son erreur du GP de Catalogne – il a célébré ce qui aurait dû être une 2e place un tour trop tôt! – aura assurément sa place au sommet du classement des bizarreries de l’histoire de la course.

Jean-Claude Schertenleib
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Jean-Claude Schertenleib

Essayer d’oublier. Oui, mais comment, lorsqu’on commet une telle gaffe? Que l’on se trompe d’un tour au moment de célébrer sa performance, alors qu’on joue pour la première fois de sa carrière le titre mondial?

Comment, Aleix Espargaró? «C’est très difficile. Au lendemain de la course, nous avions une journée de tests et même si, techniquement, nous y avons fait un très bon travail, je n’arrêtais pas de penser à mon erreur de la veille. Idem le mardi et le mercredi suivants, alors que je m’entraînais en vélo, une autre de mes passions; les mêmes images revenaient en boucle. Alors, avec mon épouse, avec Max et Mia, nos jumeaux, nous sommes partis pour Euro Disney et là, j’ai réussi à complètement déconnecter. Maintenant, j’ai hâte de retrouver mon Aprilia vendredi matin», explique l’Espagnol.

Qui pour succéder au «King of the Ring»?

Vainqueur huit fois de suite du GP d’Allemagne sur le circuit du Sachsenring, Marc Márquez, récemment opéré, est bien sûr le grand absent du week-end. Qui, pour lui succéder? Petit rappel: l’an dernier, le seul pilote qui avait suivi le rythme du «King of the Ring» pendant la première moitié de la course fut Aleix Espargaró. «Ensuite, la pluie est arrivée et j’ai dû laisser partir Marc, avant de devoir me contenter de la septième place.» Le podium avait été complété par Miguel Oliveira (KTM) et Fabio Quartararo (Yamaha).

Il va faire chaud, dimanche

On annonce une température de 35 degrés dimanche après-midi, au moment du départ (14 heures) de la course MotoGP. De quoi rendre la tâche des pilotes encore plus difficile sur ce circuit qui est le plus court du championnat (3671 mètres) et qu’il faut couvrir à trente reprises: «Avec tous ces virages à gauche, quand tu termines ton quinzième tour et que tu sais qu’il en reste autant, c’est terrible sur le plan mental. Tu as l’impression que la course dure deux heures», confie le champion du monde et leader du championnat 2022, Fabio Quartararo.

Oliveira quitte KTM

AFP

Quelques jours après l’annonce de l’arrivée de Jack Miller aux côtés de Brad Binder dans le team officiel KTM pour 2023 et 2024, le Portugais Miguel Oliveira a confirmé qu’il ne roulerait plus pour la marque autrichienne l’an prochain. Donc, qu’il ne retournerait pas dans le team satellite Tech 3 d’Hervé Poncharal, une équipe qui, soit dit en passant, pourrait dès l’an prochain être «badgée» GasGas, une des marques du groupe Pierer Mobility.

Où ira Oliveira? En principe dans le team Gresini-Ducati, à la place d’Enea Bastianini qui devrait être promu à l’usine. Le conditionnel reste de mise: «C’est encore trop tôt pour en parler, je pense qu’il faudra attendre les vacances», avoue l’Italien, qui sera privé ce week-end de son chef technique Alberto Giribuola, contrôlé positif au Covid-19.

Rins veut tenter le coup

Principale victime, avec «Pecco» Bagnaia, du freinage raté de Takaaki Nakagami au premier virage du GP de Catalogne, Alex Rins va essayer de rouler au Sachsenring. Il avait été opéré par le Dr Xavier Mir le lendemain de l’accident d’une fracture de l’os pyramidal de son poignet gauche.

«Alex est venu mercredi matin à la clinique pour évaluer l’état de son poignet avant de partir vers l’Allemagne. Nous avons effectué plusieurs tests, il apparaît que la fracture se soigne correctement, même si elle n’est pas entièrement collée. Alex veut essayer de rouler, mais il faudra certainement qu’il utilise des antidouleurs», explique le chirurgien.

Plus qu’un GP en Italie?

À peine 30’000 spectateurs le dimanche: le GP d’Italie, sur le circuit du Mugello, a été un échec populaire. La faute à qui? Un peu à tout le monde. Premièrement à l’organisateur, qui n’a fait que très peu de promotion et qui a augmenté certains de ses tarifs de près de 50%. À Valentino Rossi, ensuite, désormais retraité et dont les tifosi ne voient plus un grand intérêt à suivre les GP sans lui.

Dans une interview à un confrère espagnol, Carmelo Ezpeleta, le CEO de Dorna (le promoteur du championnat) évoque aussi la concurrence, le même dimanche, du GP de Monaco F1: «En Italie, avec Ferrari, la F1 est toujours très importante.»

Reste que la question se pose à moyen terme: pourquoi continuer d’avoir deux GP en Italie si les spectateurs, malgré Ducati, malgré Aprilia et malgré une nouvelle génération de pilotes, ne se déplacent plus en masse? Le vrai test des conséquences de la retraite de Rossi, ce sera le GP de San Marino et de la Riviera de Rimini, à Misano, le week-end du 4 septembre.

Et le bon numéro est…

… le 77. Le matricule qui gagne de plus en plus de courses (en Supersport et MotoE) grâce à Dominique Aegerter était aussi celui de Thomas Lüthi, il y a vingt ans, lorsqu’il avait participé, au bénéfice d’une wild-card, à ce GP d’Allemagne sur le circuit du Sachsenring, le premier de sa carrière. Vingt ans plus tard, Tom est toujours présent, il est même très occupé dans ses nouvelles fonctions de team-manager de CFMoto en Moto3.

Thomas Lüthi en 2002, avec le 77.

Thomas Lüthi en 2002, avec le 77.

thomasluethi.ch

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