Fillette tuée dans les Vosges (F)Le suspect était déjà mis en examen pour viol sur mineur
En France, l’ado suspecté d’avoir tué une fillette de 5 ans, mardi, devait déjà répondre de «séquestration et agression sexuelle» sur un jeune du même âge. Sa libération suscite l’incompréhension.
En France, l’adolescent de 15 ans placé en garde à vue pour le meurtre d’une fillette de 5 ans, mardi, dans les Vosges, était déjà mis en examen pour viol sur mineur pour des faits remontant à l’an dernier, a indiqué, mercredi, le Parquet d’Épinal. Il devait répondre «des chefs de séquestration sans libération volontaire, viol et agression sexuelle sur mineur de 15 ans, pour des faits commis en février 2022», a précisé le procureur Frédéric Nahon.
Le jeune homme avait fait l’objet d’un placement en centre éducatif fermé jusqu’en février dernier, date à laquelle il était revenu au domicile familial, «avec un suivi par la protection judiciaire de la jeunesse», a souligné le procureur. «Une expertise psychiatrique précédemment ordonnée concluait à l’absence de troubles mentaux.»
Parlant, mercredi matin, aux journalistes, la mère de la petite fille de 5 ans, dont le corps sans vie a été découvert la veille à Rambervillers, a laissé éclater sa colère quant au fait que le suspect ait été remis en liberté. «Je veux que la justice soit faite et qu’on ne laisse plus les malades dehors, parce qu’ils ne détruisent pas une seule vie, ils détruisent la vie de toute la famille!»
De nombreux habitants se sont dits «choqués» du drame qui s’est joué dans la petite commune des Vosges, ancien fleuron de l’industrie textile. «Je n’ai pas dormi de la nuit, ça m’a traumatisée», a expliqué une voisine, Florence Idoux, 53 ans. «Je pense aux parents de la petite fille, les pauvres. Ça me fait de la peine.»
Elle jouait dans un square
Mercredi matin, l’adolescent, dissimulé sous une couverture, a été brièvement ramené par les gendarmes dans l’appartement. Ils en sont repartis au bout de quelques minutes, les forces de l’ordre ne faisant aucun commentaire.
De son côté, le procureur est revenu brièvement sur le déroulement des faits de mardi. Il a précisé que les parents de la fillette avaient signalé, vers 15h10, la disparition de l’enfant depuis 14h, «alors qu’elle jouait dans un square à proximité du domicile familial».
«Peu de temps après ce signalement, un jeune homme âgé de 15 ans prenait attache avec les policiers et leur indiquait être en présence de la fillette», a-t-il poursuivi. Au domicile du jeune homme, «les gendarmes découvraient le corps sans vie de la fillette, dans un sac plastique». L’adolescent était «aussitôt interpellé et placé en garde à vue du chef de meurtre sur un mineur de 15 ans».