Trafic ferroviaire: Un élu veut une ligne de train directe entre Bâle et Londres

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Trafic ferroviaireUn élu veut une ligne de train directe entre Bâle et Londres

Le conseiller national Matthias Aebischer veut que Berne examine avec la France et la Grande-Bretagne la possibilité de créer une liaison directe en train entre les deux villes.

Christine Talos
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Christine Talos
La ligne relierait Bâle à Lille (ici sur la photo) avant d’emprunter l’Eurotunnel.

La ligne relierait Bâle à Lille (ici sur la photo) avant d’emprunter l’Eurotunnel.

AFP

Prendre le train depuis la Suisse et rallier Londres en 5h30, sans devoir changer de gare à Paris ou ailleurs comme aujourd’hui: utopique? Non. Et le conseiller national Matthias Aebischer (PS/BE) vient de déposer en ce sens un postulat auprès du Conseil fédéral. Il lui demande d’examiner avec la France et la Grande-Bretagne la possibilité de créer une liaison directe et quotidienne en train entre Bâle et la capitale britannique.

Matthias Aebischer rappelle que ces dernières années, les entreprises ferroviaires ont fait des efforts importants en matière de liaisons internationales. Les liaisons quotidiennes vers l’Italie et Munich, par exemple, ainsi que l’offre de trains de nuit ont été considérablement élargies, relève-t-il. Mais, souligne-t-il, il manque une liaison qui aurait un fort potentiel de passagers, à savoir le trajet Bâle-Londres.

Liaison compétitive

«Une telle connexion serait techniquement possible», estime-t-il. Car la ligne existe déjà. Elle passe par l’aéroport Charles-de-Gaulle au nord de Paris, Lille puis Londres St-Pancras via l’Eurotunnel, explique le Bernois. «Étant donné que la durée du trajet ne serait que de 5h30 et que les trains arriveraient directement au centre de Londres, cette liaison serait extrêmement attractive et compétitive face aux liaisons aériennes existantes», affirme-t-il en rappelant que tous les aéroports londoniens se situent loin du cœur de la ville.

Son but: rendre les voyages à l’étranger en train plus attrayants, puisqu’ils génèrent beaucoup moins d’émissions de C02 que les voyages en avion. «Mais pour cela, les voyageurs doivent pouvoir atteindre leur destination le plus directement possible sans avoir à changer de train». Sa démarche s’inscrirait aussi parfaitement dans le cadre du programme de voyages durables «Swisstainable» de Suisse Tourisme, indique l’élu.

Selon Matthias Aebischer, cette liaison pourrait être mise en œuvre rapidement. «Cela coûte peu et il suffit de mettre en place des contrôles douaniers à bord, comme lorsqu’on voyage de Brigue (VS) à Domodossola (I)», explique-t-il. Mais il faut l’impulsion de la Confédération. «J’attends dès lors une proposition de notre nouveau ministre des Transports, Albert Rösti».

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