Un jour, une joueuse: Autriche: Manuela Zinsberger, le rempart infranchissable des Gunners

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Un jour, une joueuseAutriche: Manuela Zinsberger, le rempart infranchissable des Gunners

Pendant le début de l'Euro 2022, lematin.ch vous présente une joueuse par sélection présente en Angleterre. On continue avec l'Autriche et sa gardienne intraitable ou presque.

Robin Carrel Manchester
par
Robin Carrel Manchester
L’effet d’un arrêt décisif.

L’effet d’un arrêt décisif.

AFP

Sera-t-elle une récidiviste? Il y a cinq ans, lors du championnat d'Europe aux Pays-Bas, la portière avait «volé le show» comme disent les Anglo-Saxons. L'Autriche n'avait jamais participé à un grand événement international? Sa gardienne l'avait aidée à se hisser en demi-finale de la compétition. Elle avait alors été éliminée par le Danemark, mais simplement après l'épreuve des tirs au but (sur un score de 3-0, qui rappelle de mauvais souvenirs par chez nous).

Lors de cet Euro 2017, Manuela Zinsberger avait arrêté 21 des 22 tirs qui lui avaient été adressés. Ça donne une moyenne ahurissante de 95,5% d'arrêts, que n'importe que dernier rempart de hockey sur glace ne renierait pas. Vingt-et-un coups de chance? Surtout pas, puisqu'elle a recommencé sur le même rythme cette année, en arrêtant tout ou presque contre l'Angleterre lors du match d'ouverture (1-0). Il ne s'en est fallu que de quelques millimètres et l'intervention de la goal line technology pour qu'elle ne blanchisse les Anglaises.

Gardienne comme son père, elle a grandi devant des buts dès ses quatorze ans au centre national du football féminin à St-Pölten. La suite de sa carrière ne sera qu'une montée en puissance. Après quatre ans dans l'élite autrichienne à Neulengbach, elle est repérée par le Bayern Munich, pour son équipe réserve alors qu'elle n'a que dix-neuf ans. Après cinq parties avec la II, elle est appelée chez les «grandes» et elle gardera cinq ans la cage bavaroise.

Manuela Zinsberger est transférée en 2019 à Arsenal et elle s'installera tout de suite entre les bois. Elle réussit six blanchissages sur ses douze premières rencontres et éteint ainsi déjà toute éventuelle concurrence. Son secret? Sans doute sa coolitude. Mercredi 6 juillet, après la défaite de sa formation contre l'Angleterre, elle s'est précipitée hilare face à la buteuse Beth Mead, sa coéquipière en club, pour lui crier simplement «f*** you» devant les caméras de l'Europe entière.

«Pour moi, dans ma tête, le football et jouer devant 68'000 personnes comme on l'a fait à Old Trafford, c'est juste histoire de profiter du moment présent, de faire confiance à mes forces et de profiter. Il ne faut pas trop analyser ou visualiser les choses en amont. Dans le foot, dans des moments comme ça, c'est incroyable quand les gens crient pour toi et te poussent. Mais c'est aussi génial de réussir un arrêt et de se faire huer. C'est une sensation unique!» Et vu le nombre d'arrêts qu'elle fait, elle a souvent l'occasion d'apprécier.

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