Corée du SudUn bombardier américain B-1B rejoint les exercices aériens conjoints
L’avion américain, réputé difficile à détecter par les radars, est capable de voler à très basse altitude et d’emporter des armes nucléaires.
Un bombardier américain B-1B va participer samedi aux exercices aériens en cours en Corée du Sud menés conjointement par Séoul et Washington, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de la Défense sud-coréen.
«B-1B est programmé pour participer à l’entraînement de l’après-midi», a précisé ce responsable, sans donner plus de détail sur cette démonstration de force après une campagne de lancement de missiles par la Corée du Nord. Le B-1B est un bombardier supersonique peu détectable par les radars, capable de voler à très basse altitude et d’emporter des armes nucléaires.
L’armée sud-coréenne avait annoncé vendredi avoir déployé quelque 80 avions furtifs, après avoir détecté 180 avions de combat nord-coréens, nouvel épisode de la spectaculaire montée des tensions dans la péninsule coréenne où Séoul et Washington conduisent des exercices militaires conjoints. L’état-major inter-armées avait également annoncé que les avions mobilisés pour les exercices militaires sont également «prêts» à décoller. Ces exercices aériens conjoints ont été prolongés jusqu’à samedi après le tir apparemment raté jeudi d’un missile balistique intercontinental (ICBM) par la Corée du Nord.
L’ONU espère éviter toute «provocation de la Corée du Nord»
Au Conseil de sécurité, les États-Unis ont dénoncé vendredi les tirs répétés de missiles par la Corée du Nord qui «tournent en ridicule» le Conseil de sécurité de l’ONU, avec la complicité de la Russie et de la Chine proches de Pyongyang. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a exhorté, par la voix de son porte-parole, à ce que «la Corée du Nord s’abstienne immédiatement de tout acte de provocation et se conforme pleinement à ses obligations découlant des résolutions du Conseil de sécurité».
Il s’est dit «profondément préoccupé par les tensions sur la péninsule coréenne et la poussée d’une rhétorique de confrontation», a insisté son porte-parole Stéphane Dujarric. Pyongyang a tiré une trentaine de missiles mercredi et jeudi, dont un a terminé sa course près des eaux territoriales du Sud pour la première fois depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a parlé d’une «invasion territoriale de fait». La Corée du Nord considère depuis toujours les manœuvres militaires américano-sud-coréennes comme des répétitions générales à une invasion de son territoire ou à un renversement de son régime.