SuisseUn oligarque russe poursuit Credit Suisse
Selon lui, un ancien conseiller financier de la banque lui aurait fait subir des pertes de 500 millions de francs. De son côté, Credit Suisse «rejette toutes les allégations».
L’oligarque russe Vitaly Malkin poursuit Credit Suisse pour des pertes de 500 millions de francs suisses qu’un ancien conseiller financier de la banque lui aurait fait subir, selon le journal dominical Sonntagzeitung. «Credit Suisse rejette toutes les allégations», a réagi la banque.
Le conseiller s’est suicidé
L’article de la Sonntagzeitung affirme que Vitaly Malkin, domicilié à Monaco et ancien partenaire commercial du milliardaire et ancien Premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili, a mandaté le cabinet américain Quinn Emanuel pour poursuivre Credit Suisse dans cette affaire qui concerne un ancien conseiller de la banque.
Ce dernier, qui travaillait à Genève, a été licencié en 2015 par Credit Suisse selon les médias. Poursuivi par la justice genevoise, il a été condamné en 2018 à cinq ans d’emprisonnement et s’est suicidé en 2020. «Credit Suisse a été reconnu comme étant la partie lésée par toutes les autorités pénales saisies de cette affaire», a-t-elle indiqué.
L’employé aurait agi seul
Cette nouvelle affaire surgit alors que l’oligarque russe vient d’obtenir gain de cause aux Bermudes dans une affaire au cœur de laquelle se trouvait également le même conseiller. Fin mars, un juge de la Cour Suprême des Bermudes a estimé que Vitaly Ivanichvili avait subi un manque à gagner de 553 millions de dollars dans des placements effectués via une filiale de Credit Suisse aux Bermudes en raison de la mauvaise gestion de ce conseiller financier. Credit Suisse a annoncé son intention de faire appel.
Sur le plan judiciaire, cette affaire n’est pas encore close. A la suite du décès de l’ancien conseiller, le ministère public a ouvert une procédure disjointe contre la banque, selon une information relayée cette semaine dans la presse helvétique.
De son côté, Credit Suisse a indiqué dimanche que la banque estimait que son ancien employé avait agi seul. «Toutes les enquêtes menées dans cette affaire depuis 2015 par la banque, la Finma (l’autorité de surveillance des marchés et du secteur bancaire suisse, NDLR) et les autorités pénales ont montré que l’ancien conseiller à la clientèle n’a(vait) pas été aidé par d’autres collaborateurs dans ses activités criminelles», a souligné le groupe suisse.