Suisse: Santé: le dossier électronique devient presque automatique

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SuisseSanté: le dossier électronique devient presque automatique

Le Conseil fédéral propose d’ouvrir un dossier numérique pour chaque habitant. Ceux qui n’en veulent pas devront s’annoncer.

Julien Baumann
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Julien Baumann
Le conseiller fédéral Alain Berset constate qu’il y a eu «trop de compromis» pour mener à bien ce projet.

Le conseiller fédéral Alain Berset constate qu’il y a eu «trop de compromis» pour mener à bien ce projet.

20min/Matthias Spicher

Ce n’est un secret pour personne, l’introduction du dossier électronique du patient en Suisse péclote depuis des années. Le conseiller fédéral Alain Berset n’a pas cherché à le cacher mercredi après-midi, parlant de seulement «20’000 dossiers ouverts actuellement. Nous ne sommes pas aussi avancés que ce que nous aurions souhaité». Le gouvernement a décidé de prendre les choses en main et propose une révision totale de la loi en la matière.

Le point principal concerne directement les patients: un tel dossier sera ouvert automatiquement et gratuitement pour toutes les personnes domiciliées en Suisse qui sont soumises à l’assurance-maladie ou à l’assurance militaire obligatoire. Si quelqu’un n’en veut pas, il devra le faire savoir à son canton. «Il suffit de dire non pour ne pas avoir de dossier», a précisé Alain Berset.

Obligation étendue aux cabinets

Les patients seront seuls à pouvoir décider qui peut accéder aux données et ces dernières ne pourront être utilisées à des fins de recherches que si la personne concernée donne son accord. Le Conseil fédéral veut aussi étendre l’obligation d’utiliser un dossier électronique à tous les secteurs ambulatoires tels que les médecins en cabinet, les pharmaciens, les physiothérapeutes ou les soins à domicile. Seuls les hôpitaux, les maisons de naissance et les EMS y sont contraints jusqu’à présent.

«Il y a eu trop de compromis. Nous avons une solution décentralisée, très respectueuse du fédéralisme, mais compliquée à mettre en œuvre», a déclaré le ministre de la Santé. «Ce dossier a une utilité évidente pour augmenter la qualité de notre système de santé», a-t-il ajouté. Cette révision de la loi, qui prévoit aussi une meilleure répartition des tâches entre cantons et Confédération et une clarification du financement du système, a été mise en consultation jusqu’en octobre.

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