Jura bernoisLa piscine de St-Imier fait encore grise mine
La population a plébiscité la rénovation urgente de la piscine, par 1008 «oui» 178 «non», mais les baigneurs pressés sont refroidis.
- par
- Vincent Donzé
La décision de rénover la piscine en plein air de Saint-Imier n’a pas fait un pli, dimanche dernier. «Le moins que l’on puisse dire c’est que ce fut un plébiscite», communiquent aujourd’hui les autorités. C’est par 1008 voix contre 178 que ce projet urgent a été accepté.
«L’attachement de la population à sa piscine est fort et clair», constate le Conseil municipal in corpore. Le Département ainsi que le Service des bâtiments et infrastructures sportives tiennent à remercier tous les ayants droit «de leur confiance lors de ce scrutin», mais attention: «Le chemin jusqu’à retrouver l’aspect souhaité de la nouvelle piscine est encore long et parsemé d’embûches», signalent les autorités.
Crise sanitaire
«Météo, retard dans les livraisons lié à la crise sanitaire, mauvaises surprises lors des travaux, que de points qui pourraient mettre en péril l’ouverture prochaine de l’installation», disent les élus, en assurant que «le service travaille d’arrache-pied afin de tout mettre en œuvre pour une ouverture début juillet de cette année».
À l’ordre du jour, changement des installations de chloration, ainsi que la rénovation partielle des bassins pour cette année. Dès la fermeture prévue fin août, les gros travaux seront entrepris, avec un toboggan, des jeux d’eau pour les enfants et un rehaussement de la partie nord du terrain. Objectif: mai 2023.
Chlore gazeux
Au début de l’été dernier, le 5 juillet, une fuite de chlore gazeux dans les bassins avait révélé la vétusté d’une installation datant de 1981. Le système de chlorage de la piscine imérienne a été jugé «obsolète». Le remplacement du système de chlorage est incontournable.
«Les problèmes sont survenus les uns après les autres, montrant les signes de faiblesse et de vieillesse d’une infrastructure aujourd’hui âgée de 40 ans», indiquaient alors les autorités imériennes, pour qui les défauts étaient «indétectables» au fil des contrôles annuels.
Plus étanche
La saturation d’un filtre à charbon était responsable de la fuite de chlore gazeux, un produit équivalent à du gaz moutarde et placé en classe de toxicité 1. Pour le bureau d’ingénieurs-conseils yverdonnois «Kannewischer», l’occasion est belle de passer à des paillettes de chlore en lieu et place des bonbonnes de gaz, d’autant que la tuyauterie n’est plus étanche.
Avant St-Imier, des installations au chlore gazeux ont été remplacées à Nyon (Colovray) et à Neuchâtel (Nid du Crô). La Chaux-de-Fonds suivra (Mélèzes).