Royaume-UniMatraqué par la police, il est indemnisé 13 ans plus tard
En 2010, Alfie Meadows avait été grièvement blessé à la tête par les forces de l’ordre, lors d’une manifestation. La police londonienne vient de lui présenter des excuses.
Un ancien étudiant britannique a reçu des excuses et conclu un accord d’indemnisation avec la police près de 13 ans après avoir été grièvement blessé à la tête lors d’une manifestation estudiantine, a indiqué samedi la police londonienne à l’AFP.
«La force contre lui n’était pas justifiée»
Le 9 décembre 2010, lors d’une manifestation d’étudiants dans le centre de Londres contre l’augmentation des frais universitaires, Alfie Meadows avait reçu un coup de matraque sur la tête, asséné par un policier.
A l’issue de cette manifestation, des dizaines de plaintes avaient été déposées pour mauvais traitement par la police. Des images montrant des policiers extraire un paralytique de son fauteuil roulant avant de le traîner au sol avaient notamment choqué l’opinion publique et déclenché un rassemblement devant le siège de Scotland Yard pour dénoncer les violences policières.
«Nous reconnaissons qu’ Alfie Meadows manifestait calmement et l’utilisation de la force contre lui n’était pas justifiée», indique Scotland Yard dans un communiqué, indiquant avoir «conclu un accord» à l’issue d’une plainte déposée en août 2020 par l’ex-étudiant.
Policier jamais identifié
Selon plusieurs médias britanniques, l’accord prévoit le versement d’une indemnité d’au moins 100’000 livres sterling (environ 116’000 francs).
Alfie Meadows avait été poursuivi pour violences avant d’être innocenté plusieurs années après les faits. A l’époque, une enquête de la police des polices avait été lancée, mais le policier auteur du coup de matraque contre Alfie Meadows n’a jamais été identifié, rappelle la Met police, qui dit «regretter» qu’il ne se soit pas dénoncé de lui-même. La police londonienne rappelle qu’elle a depuis introduit le port de caméras sur les uniformes des policiers et «amélioré» la formation de ses agents pour «contribuer à éviter qu’un tel incident se reproduise».