Afrique du Sud: La gauche marxiste invite les pays du BRICS à boycotter le sommet

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Afrique du SudLa gauche marxiste invite les pays du BRICS à boycotter le sommet

Le sommet, qui se tient en août à Johannesburg, se déroulera sans Vladimir Poutine, qui ne fera pas le déplacement en Afrique du Sud, risquant d’y être arrêté. Le boycott vise à le soutenir.

Julius Malema, leader de l’opposition un fervent soutien de la Russie.

Julius Malema, leader de l’opposition un fervent soutien de la Russie.

Guillem SARTORIO / AFP

Le parti de la gauche radicale en Afrique du Sud a exhorté samedi les dirigeants de la Chine, de l’Inde et du Brésil à boycotter le prochain sommet des BRICS en solidarité avec le président russe Vladimir Poutine. «Nous appelons les présidents de la République populaire de Chine, de l’Inde et du Brésil à ne pas venir au sommet des BRICS en solidarité avec le président Poutine», a déclaré le leader de l’opposition, Julius Malema.

Malema, qui s’inspire du marxisme-léninisme, s’exprimait devant plus de 90’000 personnes réunies dans un stade au sud de Johannesburg, orné de drapeaux aux couleurs de l’Union Africaine et de Cuba, à l’occasion du dixième anniversaire de la création de sa formation politique, devenue la troisième du pays.

Pretoria très proche de Moscou

Un haut diplomate sud-africain a récemment assuré que le président Poutine a décidé de ne pas venir en personne au sommet des Brics fin août en Afrique du Sud pour ne pas «compromettre» cet évènement. Une déclaration survenant au lendemain de la clôture du sommet Russie-Afrique, durant lequel les pays présents se sont engagés à promouvoir un «ordre mondial multipolaire» et à lutter contre le «néocolonialisme».

Vladimir Poutine était invité au sommet de ces cinq grandes puissances émergentes (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde et Russie), organisé du 22 au 24 août à Johannesburg. Mais le président russe est visé depuis mars par un mandat de la Cour pénale internationale (CPI) pour le crime de guerre de «déportation» d’enfants ukrainiens depuis l’invasion de l’Ukraine, des accusations que Moscou rejette en bloc.

En tant que membre de la CPI, l’Afrique du Sud est théoriquement censée arrêter Vladimir Poutine s’il entre sur son territoire. Sa venue au sommet des Brics était donc un épineux dilemme pour Pretoria, qui reste proche de Moscou et a refusé de condamner son invasion de l’Ukraine.

(AFP)

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