SuisseL’immigration atténue la pénurie de main-d’œuvre
En Suisse, la libre circulation des personnes reste «importante pour couvrir la demande en main-d’œuvre adaptée aux besoins» de différents secteurs économiques.
Au printemps 2022, le chômage en Suisse a atteint pour la première fois son niveau d’avant la crise. Et ce autant pour la population active indigène que pour celle étrangère. C’est ce que dévoile le 18e rapport de l’Observatoire sur la libre circulation des personnes, publié ce jeudi, par le Secrétariat d’État à l’économie (SECO).
Le rapport souligne que dans le cadre de la reprise économique et avec la diminution du recours aux indemnités RHT (réduction de l’horaire de travail) et du chômage, «les entreprises de différents secteurs économiques se retrouvent de nouveau face à des difficultés croissantes à trouver du personnel qualifié».
Baisse du taux de chômage au mois de juin
L’immigration de main-d’œuvre étrangère, qui avait fortement diminué pendant la crise de la pandémie de coronavirus, a à nouveau augmenté en 2021. Cette tendance se poursuit cette année. «Le recrutement à l’étranger a permis de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre sur le marché du travail et a ainsi soutenu le développement économique». explique le SECO.
Demande en personnel dans l’informatique
Tous les secteurs économiques n’ont pas été impactés de la même manière. Le rapport consacre un de ces chapitres thématiques «au rôle de l’immigration pour la couverture de la demande en main-d’œuvre dans le champ professionnel de l’informatique» – un secteur ayant connu une croissance particulièrement forte ces dernières années en raison de la progression de la numérisation.
Dans ces professions, «le potentiel de main-d’œuvre nationale est pratiquement entièrement exploité», révèle le SECO: le taux d’activité se situe à 92,2% en 2021 et le taux de chômage à 1,6%. La main-d’œuvre étrangère y représente actuellement plus d’un tiers des effectifs (contre 26% sur l’ensemble de l’économie).
En plus de l’immigration dans le cadre de la libre circulation des personnes, le SECO affirme que les travailleurs en provenance des États tiers, notamment d’Inde, du Royaume-Uni et des États-Unis ont joué pour l’informatique «un rôle majeur pour conserver une main-d’œuvre qualifiée».