Canada: Des écoliers ont sauvé la vie des futurs astronautes

On ne peut pas penser à tout avant une mission dans l’espace, mais on le devrait. Ainsi, la NASA n’avait jamais songé à se demander si l’on pouvait utiliser sans risque l’Epipen à bord d‘un véhicule spatial. Cet auto-injecteur d’adrénaline est utilisé sur terre en cas de choc anaphylactique dû à une réaction allergique. Il peut donc tout à fait faire partie de la trousse de secours si un astronaute présente une allergie.

Des élèves d’une école primaire d’Ottawa, au Canada, faisant partie d’un programme pour apprenants surdoués, se sont posé la question. Et leur proposition a été retenue par la NASA pour figurer parmi les expériences du programme Cubes in Space. Ce dernier permet justement à des écoliers de faire des tests dans l’espace, en embarquant leurs expériences dans des cubes satellites.

Les élèves ont donc placé dans deux cubes, l’un embarqué sur une fusée, l’autre sur un ballon spatial, un échantillon d’épinéphrine pure (la substance de base employée dans les Epipen) et une solution que l’on retrouve dans ces seringues. Analysées à leur retour sur terre, ces substances ont montré des modifications étonnantes.

Si 87% de l’épinéphrine était toujours pure, 13% s’étaient transformés en dérivés d’acide benzoïque hautement toxiques. Quant à la solution d’Epipen, elle ne contenait plus aucune trace d’épinéphrine, comme le relève ZME Science. Ce qui signifie qu’un astronaute ignorant cela et victime d’un choc anaphylactique n’aurait pas été soigné par une injection d’Epipen, voire se serait même empoisonné. Ces transformations sont sans doute le résultat de l’exposition des produits au rayonnement spatial.

Les élèves travaillent maintenant à la suite, c’est-à-dire trouver une capsule qui permettrait à l’Epipen de ne pas se transformer dans l’espace. Sinon, il faudra trouver un autre produit pour les chocs allergiques.