SuisseLe nombre de donneurs d’organes est resté stable en 2022
L’an dernier, 570 personnes ont reçu un organe. Mais la pénurie persiste, selon l’OFSP. Plus de 1400 personnes étaient en attente d’une transplantation.
Quelque 570 personnes ont pu recevoir l’année dernière un organe qui leur a sauvé la vie. Un chiffre en légère baisse par rapport à 2021 (587 personnes), annonce l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) mardi.
Mais le nombre de donneurs est resté stable: 164 personnes décédées ont fait don d’un ou de plusieurs organes, contre 166 en 2021. En tout, 469 organes de personnes décédées et 116 de personnes vivantes ont fait l’objet d’un don.
Plus de 1400 personnes en attente
Le nombre de personnes sur liste d’attente est également resté stable: fin 2022, 1442 étaient en attente d’un organe au moins (contre 1434 en 2021). Malheureusement, pour près de la moitié d’entre elles, une transplantation n’était pas envisageable pour des raisons de santé.
Ce sont une nouvelle fois les reins qui ont été le plus souvent transplantés l’année passée, devant le foie, le cœur, les poumons, le pancréas et l’intestin grêle.
Pour rappel, l’OFSP et Swisstransplant ont lancé fin 2022 une campagne pour motiver les gens à exprimer leur volonté à leur décès, soit par le biais d’une carte de donneur, soit par une directive anticipée ou un dossier électronique du patient. «Souvent, la personne concernée n’a pas exprimé sa volonté et les proches doivent décider sans aucun point de repère; c’est là actuellement un défi de taille», relève l’OFSP.
Un changement de paradigme voté mais pas encore appliqué
Le 15 mai 2022, le peuple a accepté dans les urnes le principe du consentement présumé au sens large pour le don d’organes qui fait que chaque Suisse est un donneur potentiel s’il n’a pas exprimé clairement son refus. Les travaux pour mettre en œuvre ce principe ont débuté. Mais la date exacte du changement n’a pas encore été fixée. D’ici là, le principe actuel du consentement explicite au sens large reste en vigueur. En clair, il n’est possible de prélever des organes après la mort que si la personne défunte y a consenti.