RussieLe Kremlin prend le réchauffement climatique au «sérieux»
Face aux critiques émises par le président américain concernant l’absence de son homologue russe à la COP26, Vladimir Poutine a affirmé, mercredi, que la protection du climat était prise au «sérieux».
Le Kremlin a rejeté mercredi les critiques émises la veille par le président américain Joe Biden sur l’absence de Vladimir Poutine, à un sommet sur le climat à Glasgow, affirmant que la Russie luttait avec «sérieux» contre le réchauffement.
«Nous ne sommes pas d’accord» avec les critiques de Joe Biden, a déclaré mercredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les actions de la Russie contre le réchauffement climatique «sont cohérentes, réfléchies et sérieuses», a-t-il ajouté.
Absence dénoncée
Mardi, Joe Biden avait vertement dénoncé l’absence des dirigeants de la Chine et de la Russie à la conférence sur le climat COP26 à Glasgow, lors de laquelle une centaine de pays ont notamment conclu un accord pour contenir les émissions de méthane, l’une des principales sources du réchauffement climatique.
«Sa toundra est en train de brûler, littéralement, sa toundra brûle. Il fait face à des problèmes climatiques très, très sérieux, mais il garde le silence», a notamment lâché le président américain à l’endroit de Vladimir Poutine. «La toundra brûle vraiment. Mais n’oublions pas que les forêts brûlent aussi en Californie, en Turquie et ailleurs dans le monde», a rétorqué mercredi Dmitri Peskov.
«Nous ne minimisons certainement pas l’importance de ce qui se déroule à Glasgow», mais «les actions de la Russie en faveur du climat ne sont pas réglées en fonction de tel ou tel événement», a-t-il ajouté.
Producteur d’hydrocarbures
Le Kremlin avait annoncé le mois dernier que Vladimir Poutine ne se rendrait pas à la COP 26, tout en affirmant que le dossier climatique était une «priorité» pour la Russie, un des plus gros pollueurs au monde. Les thématiques environnementales n’ont fait irruption que tardivement dans les discours officiels en Russie, un des principaux producteurs mondiaux d’hydrocarbures.
Vladimir Poutine a longtemps minimisé le rôle de l’humain dans le changement climatique, mais il s’est récemment montré plus engagé sur le sujet, notamment du fait de la multiplication des catastrophes naturelles – comme les incendies de forêt records- dans son pays. Mi-octobre, Vladimir Poutine avait annoncé que son pays visait la neutralité carbone d’ici 2060.