FootballMême champion, le «FC Hollywood» n’en finit plus de se tirer dans les pattes
Les règlements de compte se sont poursuivis à la tête du Bayern, au terme d’une saison très agitée, la figure historique du club Uli Hoeness estimant que le recrutement d’Oliver Kahn comme patron avait été une erreur.
«Même si nous avions remporté trois titres» avec, en plus du championnat, la Coupe nationale et la Ligue des champions, «nous aurions agi de la même manière» et congédié Olivier Kahn, «la décision devait être prise», a déclaré le président d’honneur du club au magazine Kicker. A 71 ans, ce dernier reste la personnalité la plus influente au sein du Bayern, dont il est membre du conseil de surveillance, l’instance de contrôle qui a écarté samedi Kahn de la présidence du directoire et Hasan Salihamidzic de son poste de directeur sportif.
Interrogé pour savoir si cela avait été une erreur de faire venir Olivier Kahn en 2021 pour remplacer une autre icône du club, Karl-Heinz Rummenigge, Hoeness a répondu: «A posteriori il faut convenir que c’est le cas». «La grande déception tient à ce que j’ai pensé qu’avec sa seule personnalité il pourrait remplir le rôle, mais à la place de cela il s’est entouré de conseillers» externes, qui ont contribué à répandre «une atmosphère catastrophique» au sein du club, a jugé Uli Hoeness.
Oliver Kahn, sous contrat jusqu’à fin 2024, a été non seulement congédié en fin de semaine dernière mais il s’est vu interdire d’assister à la dernière journée de championnat samedi, qui a vu le Bayern remporter in extremis un onzième titre de suite, grâce à une meilleure différence de buts sur Dortmund. En cause: Olivier Kahn serait entré dans une colère noire en apprenant son licenciement.
Lundi, dans le quotidien Bild, l’intéressé a nié avoir un bilan catastrophique à la tête du club, expliquant les difficultés du Bayern par la transition compliquée après la perte de son buteur polonais Robert Lewandowski et le départ de la direction opérationnelle du club des icônes Rummenigge et Hoeness. Une phase de transition «est toujours difficile et des erreurs peuvent être commises. Mais même si la situation actuelle n’est pas aisée, pour moi les nombreux résultats positifs l’emportent de loin sur le négatif», a-t-il dit à Bild.