Conflit israélo-palestinien: Le Hamas libère pour la première fois deux otages retenues à Gaza

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Conflit israélo-palestinienLe Hamas libère pour la première fois deux otages retenues à Gaza

Le Hamas retient toujours dans la bande de Gaza 203 otages, dont des ressortissants de plus d’une vingtaine de pays, selon l’armée israélienne.

Les deux Américaines, une mère et sa fille, ont été libérées vendredi 20 octobre 2023. Elles sont ici au téléphone avec Joe Biden.

Les deux Américaines, une mère et sa fille, ont été libérées vendredi 20 octobre 2023. Elles sont ici au téléphone avec Joe Biden.

AFP

Deux Américaines enlevées le 7 octobre ont été libérées vendredi par le Hamas après une médiation du Qatar, une première «lueur d’espoir» pour les quelque 200 otages toujours retenus à Gaza, au 14e jour de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Les deux femmes, une mère et sa fille, ont été remises par le Hamas à la frontière et sont bien arrivées en Israël, a annoncé vendredi soir dans un communiqué le premier ministre Benyamin Netanyahou. Le Hamas a pour sa part publié une vidéo dans laquelle on peut voir les deux otages relâchées et prises en charge par du personnel du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Le Hamas avait plus tôt annoncé leur libération pour des «raisons humanitaires», après «une médiation du Qatar», pays dont il est réputé proche. Il a affirmé dans un communiqué «travailler avec tous les médiateurs impliqués pour mettre en œuvre la décision du mouvement de clore le dossier des (otages) civils quand les circonstances sécuritaires le permettent».

203 otages

Le président américain Joe Biden s’est dit «au comble de la joie», remerciant le Qatar et Israël pour leur «partenariat» dans l’opération, son secrétaire d’État, Antony Blinken, soulignant que tous les otages «doivent être libérés immédiatement et sans conditions» lors d’une conférence de presse. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a salué ces premières libérations comme une «lueur d’espoir».

Plus de 1400 personnes ont été tuées le 7 octobre en Israël par les commandos du Hamas, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations le jour de leur attaque, selon les autorités israéliennes. Environ 1500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive ayant permis à Israël de reprendre le contrôle des zones attaquées, selon l’armée israélienne.

Le Hamas a enlevé 203 otages dont des ressortissants de plus d’une vingtaine de pays, selon l’armée israélienne, qui a estimé vendredi que «la majorité» d’entre eux étaient «vivants». Côté palestinien, 4137 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui contrôle le territoire depuis 2007.

Au milieu des décombres, les 2,4 millions d’habitants y manquent d’eau, nourriture, médicaments et électricité, et plus d’un million d’entre eux ont été déplacés. «Nous poursuivrons notre dialogue avec les Israéliens et le Hamas», pour «la libération de tous les otages civils (…) dans le but ultime de désamorcer la crise actuelle et rétablir la paix», a commenté de Doha le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari, Majid Al-Ansari.

«Sommet pour la paix»

Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas, se prépare toujours à une offensive terrestre à Gaza après l’attaque la plus meurtrière de son histoire. Après la «campagne militaire» de frappes aériennes et «plus tard des manœuvres ayant pour objectif de neutraliser les terroristes et infrastructures du Hamas», il y aura des «opérations à basse intensité pour éliminer les dernières poches de résistance», a déroulé vendredi le ministre de la Défense, Yoav Gallant, lors d’une réunion au ministère.

À terme, Israël envisage parmi les scénarios possibles de «remettre les clés» de la bande de Gaza à une partie tierce qui pourrait être l’Égypte, sans aucune garantie que Le Caire accepte ce scénario repoussé depuis des décennies, a affirmé une source au ministère des Affaires étrangères israélien à l’AFP.

Pour tenter de trouver une issue, Le Caire accueillera samedi un «sommet pour la paix», auquel participeront plusieurs chefs d’État, ainsi que le président du Conseil européen, Charles Michel. Les États-Unis ont de leur côté déployé deux porte-avions en Méditerranée orientale, pour dissuader l’Iran ou le Hezbollah libanais, deux alliés du Hamas, de s’impliquer dans le conflit.

(AFP)

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