Euro féminin: Un véritable test pour les Suissesses

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FootballUn véritable test pour les Suissesses en Allemagne

L’équipe de Suisse, privée de Lia Wälti, dispute ce vendredi à Erfurt le premier de ses deux matches de préparation en vue de l’Euro. 

Florian Paccaud
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Florian Paccaud
L’équipe de Suisse avant un match contre la Croatie, le 26 octobre dernier.

L’équipe de Suisse avant un match contre la Croatie, le 26 octobre dernier.

Andy Mueller/freshfocus

Les choses sérieuses se rapprochent à grands pas pour l’équipe de Suisse. Après deux semaines consacrées à la préparation physique, la troupe de Nils Nielsen a entamé mardi sa dernière ligne droite avant de partir pour l’Angleterre afin d’y disputer le 2e Euro de son histoire (6-31 juillet). Les Suissesses effectuent ce vendredi un premier test d’envergure contre l’Allemagne, en amical à Erfurt (17h) - le deuxième aura lieu jeudi prochain au Letzigrund contre les Anglaises (18h).

Un déplacement en terres allemandes qui s’effectuera sans Lia Wälti. «Ce n’est pas seulement un match amical de préparation, c’est aussi une possibilité de montrer que nous sommes prêts pour cette phase finale. Même en l’absence de notre capitaine», a affirmé le sélectionneur Nils Nielsen en conférence de presse d’avant-match. La milieu de terrain de 29 ans souffre en effet d’une élongation musculaire à la cuisse droite.

«L’Allemagne est une équipe expérimentée et équilibrée.»

Luana Bühler, joueuse de l’équipe de Suisse

Une Servettienne titularisée?

La plaque tournante d’Arsenal a quitté le groupe jeudi matin pour suivre un traitement spécifique et devrait retrouver l’équipe lundi soir. «Nous ne sommes pas trop inquiètes pour la suite, rassure la défenseure Luana Bühler. Nous savons qu’elle est entre de bonnes mains. Et nous avons d’autres joueuses dans l’effectif capable de jouer dans un rôle similaire.» La Genevoise Sandy Maendly – ou peut-être la Vaudoise Sandrine Mauron, nouvelle recrue de Servette – pourrait être titularisée à la place de la capitaine helvétique.

Face aux Allemandes, 5es du classement FIFA, l’équipe de Suisse, 20e de la hiérarchie, ne sera de loin pas favorite, ce qui sera également le cas à l’Euro contre la Suède (No 2) et les Pays-Bas (No 4). Luana Bühler, qui évolue en Bundesliga avec Hoffenheim, sait à quel point ses futures adversaires sont redoutables.

«L’Allemagne est très solide physiquement, avec des joueuses rapides. C’est une équipe expérimentée et équilibrée. Pour leur tenir tête, il faudra être très solide défensivement, mais en même temps également réussir à appliquer notre plan de jeu», estime la Lucernoise de 26 ans.

«Au foot, il faut savoir gagner les matches qui comptent.»

Nils Nielsen, sélectionneur national

Se concentrer sur la manière

Ce duel face à la Mannschaft sera d’autant plus compliqué que la Nati n’a pas encore goûté aux joies de la victoire en 2022, après avoir remporté ses six dernières parties l’année dernière. «Ce n’est absolument pas inquiétant, coupe l’entraîneur national. Au foot, il faut savoir gagner les matches qui comptent. On n’a certes pas réussi à le faire en avril (ndlr: nul 1-1 en Roumanie; défaite 0-1 contre l’Italie), mais il y aura d’autres possibilités. Demain (ndlr: vendredi), le résultat ne sera pas très important. Mais la prestation que nous allons montrer l’est.»

Nils Nielsen attend de son équipe qu’elle se batte sur chaque ballon. Cela sera nécessaire pour éviter une cruelle désillusion à un peu plus de deux semaines de l’entrée en lice de la Nati dans le tournoi continental face au Portugal. Car en face, les protégées de Martina Voss-Tecklenburg, qui avait dirigé la Suisse de 2012 à 2018, ne vont pas faire de cadeau.

«Ce match a une grande importance pour nous, a déclaré la sélectionneuse allemande dans des propos relayés par le site spécialisé Soccerdonna. Nous n’allons plus faire d’expériences, nous voulons de la stabilité et mettre à profit nos points forts.» La Suisse est prévenue.

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