Mentissa au Montreux Jazz: «Vianney a fait basculer ma vie du tout au tout»

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Montreux JazzMentissa: «Vianney a fait basculer ma vie du tout au tout»

Découverte dans «The Voice», la Belge de 24 ans est en concert à la Terrasse Ibis, dimanche 2 juillet. Elle se confie sur le succès de son premier single, «Et bam!» et sa relation avec son ex-coach.

Fabio Dell'Anna
par
Fabio Dell'Anna
Mentissa rêve notamment de collaborer avec Sia.

Mentissa rêve notamment de collaborer avec Sia.

DR Label Tôt ou Tard

Mentissa en a parcouru du chemin depuis la finale de «The Voice France» en 2021. Elle a signé dans le label de Vianney, son coach du télé-crochet de TF1, et a sorti son premier album intitulé «La vingtaine». L’interprète de «Pas là» lui a d’ailleurs écrit son premier single, «Et Bam!» dont la vidéo comptabilise plus de 17 millions de vues sur YouTube.

Cette année, le Montreux Jazz a choisi de la mettre en avant à travers son programme MJF Spotlight qui donne un coup de projecteur aux nouveaux artistes. La Belge de 24 ans a déjà donné un concert en mars dernier sous cette étiquette et revient dimanche 2 juillet sur la scène de la Terrasse Ibis à 20 h (entrée libre). Nous l’avons interrogée sur sa venue au festival, le succès de son premier album ainsi que sa relation avec son mentor.

Dans le titre «La Vingtaine» vous dites: «Je fais le bilan d’une vie qui vient de commencer.» Que s’est-il passé jusqu’à présent?

Énormément de choses. Avoir la vingtaine c’est cool, mais il y a des hauts et des bas. Il ne faut pas s’en cacher. Un sujet qui est très important est notre santé mentale. J’aspire à faire ce métier encore très longtemps, mais ce job vient avec ses désavantages. Il est très important de prendre du temps pour réfléchir à tout ce qui se passe, car notre tête à tendance à trop réfléchir. Il faut que je sois patiente pour faire les bons choix et ne pas avoir peur de tout remettre en question. Enfin, pas tout, mais suffisamment pour être sûre que je reste en accord avec moi-même.

Dans un métier où l’on est si exposé, comment fait-on attention à sa santé mentale?

Je ne vais pas vous mentir: c’est très dur. La musique est un métier humain. Vous rencontrez des gens tout le temps. Que ce soit pour la composition d’un son, pour signer des contrats, pour faire la promotion de votre travail… Vous êtes constamment entourée d’énergies différentes. Je suis quelqu’un qui a beaucoup d’empathie et on m’a rapidement conseillé d’arrêter de prendre les remarques personnellement. On m’a aussi dit qu’il est important de se concentrer sur sa vie en dehors de son métier. Garder un contact proche avec ma famille et mes amis est primordial pour avoir un bon équilibre. Ma vie est folle, mais c’est important pour moi d’avoir les pieds sur terre.

En parlant de votre famille, dans le titre «Petit prince» vous dites être comme une deuxième mère pour vos frères. C’est-à-dire?

Je me suis beaucoup occupée de mes petits frères. Et j’ai adoré ces moments. Pour subvenir aux besoins de ses trois enfants, ma mère a dû beaucoup travailler. Elle était seule, mais se montrait toujours forte. Elle était une véritable superwoman. Je l’ai alors aidée pour la garde de mes frères quand ils rentraient d’école. Cela m’a permis de grandir plus vite. J’ai compris ce que cela signifiait d’avoir des responsabilités et puis cela a créé un lien encore plus fort dans notre famille. Quand je parle de deuxième mère dans la chanson, c’est aussi car le plus petit a 7 ans, donc je suis derrière lui depuis qu’il est bébé.

Vous vous êtes fait connaître grâce au tube «Et bam!» un titre qui a pris du temps avant de décoller. Comment expliquez-vous l’engouement pour ce morceau?

C’est vrai que les gens disent que ça a été un succès à retardement. Je ne l’ai pas du tout vécu comme ça. C’était mon premier single, et ça a marché. C’est énorme! Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je pense que ça a pris du temps car c’est une ballade, et que ce n’est pas un single formaté pour être un tube. On ne se dit pas en l’écoutant: «Ah, voilà le titre de l’été!» (Rires.) Mais d’un coup, le public a adhéré et a porté cette chanson. Les radios n’ont pas eu le choix de suivre la demande. Je remercie le public, car c’est uniquement grâce à lui que je suis ici en ce moment.

C’est aussi un peu grâce à votre ancien coach de «The Voice», Vianney, qui a composé le titre?

Vianney a joué un grand rôle dans le fait que ma vie a basculé du tout au tout. Il y a eu aussi «The Voice», évidemment et je me suis entourée des bonnes personnes juste après le télé-crochet. J’ai trouvé le bon label. Ils ont su m’écouter et sont devenus un peu ma deuxième famille. Du coup, j’étais épanouie et cela se ressent dans la musique que je propose. Mais oui, Vianney ne m’a pas lâchée durant tout le concours et il m’a ensuite emmenée en tournée avec lui. Il m’a portée. Il me porte toujours d’ailleurs. Je ne connais pas beaucoup de grands artistes qui aident ainsi les nouveaux.

«Je l’ai déjà dit 100 000 fois, mais je le redis: ce serait un rêve de collaborer avec Stromae.»

Mentissa, chanteuse

Avec quels grands artistes rêvez-vous de collaborer?

J’aime beaucoup Sia ou Adele. Mais je l’ai déjà dit 100 000 fois et je le redis: ce serait un rêve de collaborer avec Stromae. On s’est croisé aux Victoires de la musique et il m’a dit: «Bravo pour ce que tu fais.» Je pouvais mourir en paix à cet instant. (Rires.)

Vous jouez ce dimanche 2 juillet au Montreux Jazz Festival. Quel effet cela vous fait?

Je suis très contente. Je sais que le Montreux Jazz Festival est très prestigieux. De grands artistes du passé ont déjà été programmés. J’espère que mon univers pop y trouvera sa place. Je suis très honorée d’y être et j’ai hâte de passer un bon moment avec tout le monde.

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