AsieLa Chine épingle la CIA dans une affaire d’espionnage
Selon Pékin, un agent de la CIA aurait convaincu un ressortissant chinois de fournir des «informations sensibles sur l’armée» chinoise en échange d’une «énorme compensation».-
La Chine a déclaré vendredi avoir récemment découvert une «affaire d’espionnage» au profit de l’Agence centrale de renseignement américaine (CIA) impliquant un ressortissant chinois du nom de Zeng qui a fourni des «informations secrètes essentielles» contre de l’argent.
«Après une enquête minutieuse, l’autorité de sécurité de l’État a obtenu des preuves des activités d’espionnage de Zeng et, conformément à la loi, a pris des mesures coercitives à son encontre afin de parer le préjudice en temps opportun», a déclaré le ministère de la Sécurité de l’État de Pékin dans un communiqué publié en ligne. Aucun détail sur la sanction infligée à Zeng n’a été rendu public.
Le communiqué précise que Zeng, âgé de 52 ans, avait été envoyé en Italie pour ses études, où il s’était lié d’amitié avec un agent de la CIA en poste à l’ambassade des États-Unis à Rome. Cet agent a convaincu Zeng de fournir des «informations sensibles sur l’armée» chinoise en échange d’une «énorme compensation» et d’une aide pour que Zeng et sa famille puissent s’installer aux États-Unis, selon le communiqué.
Grande attention
Zeng aurait signé un contrat avec la partie américaine et reçu une formation avant de retourner en Chine pour y mener des activités d’espionnage. L’affaire a rapidement fait l’objet d’une grande attention en Chine et s’est retrouvée en tête des sujets les plus consultés et commentés sur le site de médias sociaux chinois Weibo vendredi matin.
La révision par Pékin de sa loi anti-espionnage a effrayé de nombreuses entreprises américaines ayant des activités en Chine, à l’heure où les relations entre les deux pays continuent de se dégrader. En vertu de ces modifications, le fait de «s’appuyer sur des organisations d’espionnage et leurs agents» ainsi que l’obtention non autorisée de «documents, données, matériaux et articles liés à la sécurité et aux intérêts nationaux» peuvent constituer un délit d’espionnage.
Les changements «ont suscité des inquiétudes légitimes quant à la conduite de certaines activités commerciales de routine, qui risquent désormais d’être considérées comme de l’espionnage», a écrit Craig Allen, président de la Chambre de commerce sino-américaine, dans un récent blog. «La confiance dans le marché chinois souffrira davantage si la loi est appliquée fréquemment et sans lien clair, étroit et direct avec les activités universellement reconnues comme de l’espionnage», a écrit Craig Allen.
Joe Biden affirme que «la Chine est une bombe à retardement»
Le président américain Joe Biden a déclaré jeudi que la Chine, grande rivale des États-Unis, était «une bombe à retardement», citant ses problèmes économiques et le vieillissement de sa main-d’œuvre. «La Chine est une bombe à retardement par de nombreux aspects», a-t-il déclaré lors d’un déplacement dans l’Utah, dans l’ouest du pays.
Le démocrate a souligné que le pays connaissait un fort taux de chômage, et que sa main-d’œuvre vieillissait. À cause de cela, «la Chine est en difficulté», a-t-il avancé. Pour Joe Biden, cela donne des raisons de s’inquiéter car, «quand les personnes mauvaises ont des problèmes, ils font des mauvaises choses».