France – Migrants mineurs «assassins», «violeurs»: Zemmour fixé lundi

Publié

FranceMigrants mineurs «assassins», «violeurs»: Zemmour fixé lundi

Le candidat d’extrême droite à la présidentielle française, jugé pour provocation à la haine, connaîtra sa sentence en début de semaine prochaine.

Eric Zemmour était jugé pour des propos tenus en septembre 2020 sur CNews.

Eric Zemmour était jugé pour des propos tenus en septembre 2020 sur CNews.

REUTERS

Jugé en son absence en novembre pour provocation à la haine après ses propos sur les migrants mineurs isolés, Eric Zemmour sera fixé lundi sur son sort. Le polémiste d’extrême droite, contre lequel une amende a été requise, ne sera pas présent au tribunal correctionnel de Paris pour la lecture du jugement, a précisé son avocat, Olivier Pardo.

Déjà poursuivi à de nombreuses reprises pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l’humanité, le candidat à la présidentielle était cette fois cité à comparaître par le parquet pour des propos sur les migrants mineurs isolés, tenus le 29 septembre 2020 dans l’émission «Face à l’info» sur la chaîne CNews.

«Une invasion permanente»

«Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent», avait-il affirmé dans cette émission. «C’est une invasion permanente», «c’est un problème de politique d’immigration», avait-il ensuite vociféré au cours d’un débat consacré aux mineurs isolés, après un attentat devant les ex-locaux de «Charlie Hebdo».

Lors de l’audience, boudée par le polémiste le 17 novembre, le parquet avait jugé que ses «propos méprisants, outrageants» montraient «un rejet violent» et une «détestation» de la population immigrée. «Les limites de la liberté d’expression ont été franchies», avait estimé la représentante du ministère public, en requérant à l’encontre d’Eric Zemmour 10’000 euros d’amende.

Quinzaine de poursuites en justice

La peine demandée, 100 jours-amendes à 100 euros, peut se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement. Une trentaine d’associations se sont constituées parties civiles, dont SOS Racisme, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et la Licra.

Les sorties controversées d’Eric Zemmour, 63 ans, contraint à la mi-septembre de quitter CNews en raison de ses ambitions présidentielles, lui ont valu depuis une dizaine d’années une quinzaine de poursuites en justice. Plusieurs fois relaxé, il a été condamné à deux reprises pour provocation à la haine.

(AFP)

Ton opinion