Viande & politique«Moi, je n’aime pas du tout les moralistes»
La présidente du Conseil national, l’écologiste Irène Kälin, ne partage pas le point de vue des Verts genevois qui veulent supprimer la viande à leurs élus.
- par
- Eric Felley
À la veille de l’ouverture de la session d’été au Parlement à Berne, la présidente du Conseil national, l’écologiste Irène Kälin (AG/V), s’est exprimée dimanche sur le plateau du «19:30», s’agissant de la polémique au sujet de son voyage en Ukraine et son rôle de première citoyenne du pays. Mais elle ne pouvait passer à côté de la décision prise la semaine dernière par les Verts genevois, qui obligent leurs élus à un strict régime végétarien, lorsqu’ils représentent le parti.
«Tous responsables et sensibilisés à ce thème»
Approuve-t-elle cette mesure?, lui a demandé la journaliste Fanny Zurcher. La réponse a été limpide: «Non, pas du tout. Mais je comprends d’où ça vient. Il y a une vérité, un enjeu derrière cette interdiction ou cet amendement que je comprends. On consomme tous généralement trop de viande. Mais moi, j’ai choisi les Verts et j’ai toujours admiré les Verts parce qu’ils ont toujours été libéraux. Je fais confiance à ma famille, mon parti, nous sommes tous responsables et sensibilisés à ce thème. Donc cela ne vaut pas la peine d’interdire quelque chose à ceux qui sont déjà conscients du problème, moi je n’aime pas du tout les moralistes… »
«Oberflachsli»
Mercredi, Irène Kälin sera reçue officiellement dans sa petite commune d’Oberflachs, en Argovie. Elle a précisé qu’à cette occasion, les gens pourront choisir entre deux menus typiques de la région: le premier avec un saucisson appelé «Oberflachsli» et une alternative végétarienne, avec des légumes du terroir.