Chine: 9 ans après, une audience à Pékin pour les familles du vol MH370

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Chine9 ans après, une audience à Pékin pour les familles du vol MH370

Une audience s’est ouverte lundi à Pékin au sujet des indemnités à verser aux familles des disparus de nationalité chinoise du vol MH370, disparu en 2014.

Nombre de proches de victimes, bouleversés par cette disparition, ont accusé par le passé la compagnie aérienne et le gouvernement malaisien de cacher des informations sur ce drame, ce que les intéressés ont contesté.

Nombre de proches de victimes, bouleversés par cette disparition, ont accusé par le passé la compagnie aérienne et le gouvernement malaisien de cacher des informations sur ce drame, ce que les intéressés ont contesté.

AFP

Près de dix ans après la mystérieuse disparition du vol MH370 de la compagnie Malaysia Airlines, une audience s’est ouverte lundi à Pékin au sujet des indemnités à verser aux familles des disparus de nationalité chinoise, «un tournant» selon ces dernières.

Le 8 mars 2014, cet avion parti de Kuala Lumpur en direction de Pékin avait disparu: si certains débris semblant lui appartenir ont ensuite été récupérés dans l’océan Indien, aucune trace des 239 passagers, principalement des Chinois, n’a été retrouvée.

«C’est un tournant»

Ces recherches maritimes, les plus importantes de l’histoire, avaient été interrompues en janvier 2017. Les causes de cette disparition – le plus grand mystère de l’aviation civile moderne – font depuis le début l’objet de multiples spéculations.

Lundi matin, les familles des victimes, ainsi que plusieurs journalistes, patientaient dans le froid devant le tribunal du district de Chaoyang à Pékin, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Après dix ans, l’audience s’ouvre enfin au tribunal. Pour nous, c’est très réconfortant et c’est un tournant», a confié à l’AFP Jiang Hui, dont la mère se trouvait à bord du MH370.

Mais «dix ans, cela a vraiment été insupportable pour nous», les proches des disparus, a-t-il ajouté, soulignant «la détérioration des conditions de vie» de certains d’entre eux, privés du soutien économique de la personne disparue. «Cela nous rend vraiment tristes.» Les audiences doivent durer jusqu’à mi-décembre, selon Jiang Hui.

Plusieurs millions de francs

Selon la télévision d’État CCTV, plus de 40 familles de disparus ont porté plainte contre Malaysia Airlines, le fabricant de l’avion Boeing, celui des moteurs (Rolls-Royce) et la société d’assurances Allianz. Selon Zhang Qihuai, un avocat cité par CCTV, les plaintes portent sur l’indemnisation et la recherche d’explications dans cette affaire.

Chaque famille réclame entre 10 et 80 millions de yuans (1,25 à 9,85 millions de francs) ainsi que des dommages-intérêts pour préjudice moral pour 30 à 40 millions de yuans, a indiqué CCTV. Les familles de plus de 110 autres passagers ont déjà noué un accord avec la défense et obtenu entre 2,5 et 3 millions de yuans au total, selon la même source.

Un autre proche de victime, M. Fu – qui n’a pas donné son prénom – se disait «très content» que le tribunal se penche sur leur cas, «après tant d’années». Venu de Chifeng, dans la province de Mongolie intérieure (nord), il comptait un frère à bord de l’appareil.

Disparition «presque inconcevable»

Mais «le plus important pour les familles désormais, ce n’est pas le résultat du processus d’indemnisation», a-t-il estimé. «Nous espérons que les recherches et le sauvetage reprendront, parce qu’après tout, il n’y a jamais eu d’informations précises» à ce sujet, a-t-il rappelé. En 2018, une société privée américaine avait repris les recherches pour retrouver le MH370, dans une nouvelle zone d’environ 25’000 kilomètres carrés, sans succès.

Au fil des années, différentes théories – suicide du pilote, accident en mer ou encore tir de missile – ont été avancées pour essayer d’expliquer la disparition du MH370, qualifiée de «presque inconcevable» par les enquêteurs australiens ayant coordonné les premières recherches.

Nombre de proches de victimes, bouleversés par cette disparition, ont accusé par le passé la compagnie aérienne et le gouvernement malaisien de cacher des informations sur ce drame, ce que les intéressés ont contesté.

(AFP)

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