Atlantique-Sud - Le CICR reprend l’identification des soldats argentins tués aux Malouines

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Atlantique-SudLe CICR reprend l’identification des soldats argentins tués aux Malouines

Près de 40 ans après la guerre des Malouines, les derniers militaires argentins «seulement connus de Dieu» pourraient bien être identifiés.

Si de nombreux soldats reposent au cimetière militaire argentin de Darwin, d’autres tués pendant la guerre des Malouines n’ont pas encore été identifiés, 39 ans après le conflit.

Si de nombreux soldats reposent au cimetière militaire argentin de Darwin, d’autres tués pendant la guerre des Malouines n’ont pas encore été identifiés, 39 ans après le conflit.

AFP

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé, lundi, la reprise de ses travaux d’identification de soldats argentins tués pendant la guerre des Malouines (d’avril à juin 1982) et enterrés dans une des îles de cet archipel britannique (Falkland en anglais) situé dans l’Atlantique-Sud et revendiqué par l’Argentine.

Après le conflit, qui avait duré 74 jours suite à l’invasion de l’archipel par des troupes argentines, pendant la dictature militaire de Leopoldo Galtieri, 237 sépultures avaient été retrouvées au cimetière de Darwin, dont 122 portant l’inscription «soldat argentin seulement connu de Dieu».

115 sur 122

En 2016, l’Argentine et le Royaume-Uni ont signé un Plan de projet humanitaire – PPH 1 – dans le cadre duquel le CICR a été chargé d’identifier les dépouilles de ces soldats. Un premier projet a permis d’identifier, entre 2017 et 2018, les restes de 115 soldats sur les 122.

En mars, un nouvel accord a été signé entre les deux pays, demandant au CICR d’engager de nouveaux travaux forensiques. Ce deuxième Plan de projet humanitaire – PPH 2 – prévoit l’exhumation des restes humains de plusieurs individus reposant dans une même tombe connue comme «C.1.10». «Les experts vont également évaluer une zone appelée Caleta Trullo - Teal Inlet, afin d’étudier s’il existe une tombe contenant des restes de soldats argentins», a indiqué le CICR.

«L’objectif principal de notre travail est de permettre aux familles de faire leur deuil dans la dignité», affirme Laurent Corbaz, qui dirige le nouveau projet. «Ils ont vécu de nombreuses années d’incertitude, nous ferons donc de notre mieux pour leur apporter des réponses. Les proches des personnes décédées lors d’un conflit armé ont le droit d’obtenir l’identification de leurs êtres chers: c’est une exigence établie par le droit humanitaire international!»

Restes «éparpillés»

Une équipe de six personnes, dont cinq spécialistes en médecine légale, sera chargée d’exhumer et de prendre des échantillons des restes qui se trouvent dans la tombe C.1.10, sur laquelle figurent quatre noms de soldats argentins. Cette tombe n’avait pas été analysée dans le cadre du projet PPH 1, qui ne portait que sur les tombes sans nom. Mais les restes de trois de ces quatre soldats ont été retrouvés dans d’autres endroits du cimetière, selon le CICR. D’où la nécessité de clarifier l’identité de ces soldats.

Les combats pendant la guerre des Malouines avaient fait 648 morts dans les rangs argentins et 255 dans les rangs britanniques.

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