Situation financièreLa hausse des primes mine la confiance des Suisses
Une personne sur trois en Suisse s’attend à une détérioration de sa situation financière, selon une enquête de Comparis. Les primes d’assurance maladie sont en cause.
Plus de 33% des Suisses s’attendaient en octobre à une détérioration de leurs finances par rapport à l’année précédente, alors qu’ils n’étaient que 17,4% à partager cet avis en mars dernier. C’est ce que révèle une enquête représentative de Comparis publiée mardi. Le comparateur en ligne précise en outre que jamais ils n’ont été aussi pessimistes sur leur situation financière depuis le premier sondage du genre en 2017.
C’est la hausse des primes d’assurance maladie qui est la raison le plus souvent mise en avant pour justifier cette déprime (63,6%). Viennent ensuite la hausse des loyers et des taux hypothécaires (30,8%) et la perte de valeur des placements, (21,6%). Par ailleurs, ce sont les hommes qui sont les plus pessimistes par rapport à la hausse des primes. Plus de 70% l’ont citée pour expliquer la détérioration de leur situation financière en 2022, contre seulement 58% des femmes.
14% des sondés peinent déjà à payer leurs primes
Sur le plan des revenus, seuls 40% des sondés dont le revenu mensuel brut est inférieur ou égal à 4000 francs affirment n’avoir aucun problème à payer leurs primes. Pour les revenus entre 4000 et 8000 francs, ce chiffre est de 59%, et de 80% pour les revenus supérieurs à 8000 francs. À l’inverse, 14,1% des personnes interrogées déclarent connaître régulièrement des difficultés à les payer, alors même que la hausse n’aura lieu qu’à partir de janvier.
Quant à la part des personnes qui bénéficient d’une réduction cantonale des primes, elle est restée stable, à environ 28%., souligne encore Comparis.
À noter que lundi, un autre sondage, réalisé par l’institut Sotomo, montrait que 88% des Suisses estimaient que des mesures politiques devaient être prises pour réduire la charge des primes. Celles-ci vont augmenter en 2023 en moyenne de 6,6%, avait annoncé le Conseil fédéral fin septembre.