QuitoEx-policier recherché pour féminicide arrêté en Colombie
Un ancien policier équatorien soupçonné d’un féminicide qui avait bouleversé l’Équateur a été interpellé vendredi en Colombie, a annoncé le gouvernement équatorien.
Un groupe de femmes avaient protesté en octobre dernier devant le siège de la police.
AFP«Le travail incroyable de la police équatorienne, de la police colombienne et des forces armées colombiennes ont permis la capture de German Caceres en Colombie», a tweeté le ministre équatorien de l’Intérieur, Juan Zapata. German Caceres, un ex-policier équatorien «recherché pour le féminicide de Maria Belen Bernal, a été localisé et capturé», a abondé le président équatorien Guillermo Lasso sur le même réseau social, assurant «qu’une fois dans le pays, il sera soumis à tout le poids de la loi».
L’ex-lieutenant est le principal suspect dans le meurtre de son épouse Maria Belen Bernal. Cette avocate de 34 ans avait disparu le 11 septembre après être entrée dans l’École supérieure de police (ESP), un établissement de formation d’officiers situé dans la banlieue de Quito, pour rendre visite à son mari. Son corps a été retrouvé dix jours plus tard sur une colline près de l’ESP.
Cette affaire avait scandalisé la population du petit pays andin, où 276 féminicides ont été enregistrés depuis le début de l’année, selon une ONG féministe qui surveille la violence de genre. Le bureau du procureur évalue à 70 le nombre de féminicides survenus en 2022. Ce meurtre avait coûté leur poste au ministre de l’Intérieur au moment des faits, Patricio Carrillo, et à deux généraux, tous trois limogés par le président Lasso.
La mère de Bernal, Elizabeth Otavalo, estime que sa fille a été victime d’un «crime d’État» car elle est morte au sein d’une institution policière. «Je me bats contre un monstre qui est l’État», a dit Mme Otavalo récemment à l’AFP. «Parce que les institutions qui sont là pour protéger nos droits ne nous accompagnent pas ni ne nous aident».