Souffrance animale – Dès 2022, de nouvelles règles pour l’abattage

L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a indiqué lundi avoir révisé son ordonnance sur la protection des animaux lors de leur abattage. Selon l’office: «L’objectif est d’abattre les animaux en limitant autant que possible leurs souffrances. Les méthodes d’étourdissement, notamment, ont été adaptées en fonction des connaissances scientifiques les plus récentes». Pour la première fois, des exigences sont formulées pour l’abattage des poissons et des décapodes marcheurs, c’est-à-dire les crustacés disposant de cinq paires de pattes comme les homards, les crabes ou les langoustes.

L’ordonnance entre en vigueur le 1er janvier prochain, mais les abattoirs disposent d’un délai transitoire de dix ans pour effectuer des adaptations touchant leurs bâtiments. Cette révision totale vise à atténuer le stress et la souffrance des animaux, que ce soit dans des abattoirs ou en dehors. L’ordonnance comprend des exigences pour les entreprises commerciales ou les établissements de restauration.

Pour les poules et les dindes, la nouvelle réglementation concerne l’étourdissement au gaz, une méthode courante dans les grands abattoirs, qui utilisent actuellement exclusivement du CO₂: «La révision pose les bases qui permettront d’utiliser à l’avenir des mélanges gazeux occasionnant moins de souffrances». . Cela vaut aussi pour l’étourdissement des porcs au CO₂ où un délai transitoire d’un an est prévu pour l’instauration d’une nouvelle documentation.

L’OSAV précise aussi que de nombreuses adaptations résultent de nouvelles connaissances scientifiques: «Il s’agit, par exemple, d’exigences plus précises concernant l’étourdissement électrique et l’évaluation de l’efficacité de l’étourdissement. Des adaptations concernent enfin les points d’application des pistolets à tige perforante et des pinces d’étourdissement électrique, ainsi que le laps de temps entre l’étourdissement et la saignée chez les petits ruminants».