Football: L’équipe de Suisse féminine doit inventer l’inimaginable à la Tuilière

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FootballL’équipe de Suisse féminine doit inventer l’inimaginable à la Tuilière

Les joueuses de Nils Nielsen disputeront les barrages pour la Coupe du monde 2023. À moins que Lausanne ne soit le théâtre d’un scénario ahurissant mardi soir à l’occasion de la venue de la Moldavie (18h30).

Florian Vaney
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Florian Vaney

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Puisqu’il y a encore des petites équipes, puisque le football féminin n’en est pas encore au degré de perfectionnement de celui des hommes, il existe une minuscule brèche dans laquelle l’équipe de Suisse peut tenter de s’engouffrer, direction la Coupe du monde 2023. Pour ça, il faut gagner par onze buts d’écart face à la Moldavie et son goal-average de 1-34 (neuf matches). Tout en espérant que les Italiennes, engagées dans le même temps face à la Roumanie, se paralysent à la vue du wagon de réussites marquées à Lausanne et ne remportent pas leur duel.

L’espoir est maigre. Surtout au regard de l’année 2022 délicate vécue par les protégées du futur ex-sélectionneur Nils Nielsen. Mais après tout, c’est à partir de situation initiale désespérée que naissent les plus beaux exploits. Seulement 2000 billets ont trouvé preneur jusqu’ici. Preuve, sans doute, que pas grand monde ne croit au scénario de la pluie de buts qui pourrait emmener les présents dans une soirée magique.

1 but chaque 8 minutes

«Ça nous fait quand même marquer une fois toutes les huit minutes», pose le coach national. Vu sous cet angle, la montagne paraît énorme. Et la prestation réalisée face à la Croatie vendredi (victoire 2-0, tout de même) renforce l’impression de hauteur. «À Lausanne, il faudra plus de mouvements, plus de vitesse dans nos actions», reconnaît le Danois. Quitte à ne pas atteindre l’invraisemblable statistique de 80% de possession de balle (souvent stérile) obtenue en Croatie.

Le technicien ne le dit pas, mais peut-être diffusera-t-il à ses joueuses les images du match aller quelques minutes avant 18h30 et le coup d’envoi. Pas en entier. Simplement cette fin de première mi-temps, où les Helvètes en avaient enfilé quatre entre la 39e et la 44e (6-0 au final). La direction à suivre est là. Ou alors il faut compter plus que de raison sur une victoire roumaine en Italie. «Je connais deux ou trois joueuses de l’équipe nationale en Roumanie. La capitaine notamment. Si elles nous rendent ce service, je leur enverrai volontiers un beau cadeau», sourit Nils Nielsen.

Exploit ou barrage

Ses derniers pas avec le maillot à croix blanche approchent. Si exploit il y a, il laisserait ce souvenir féerique d’une qualification pour le Mondial australien/néo-zélandais comme dernière image. Sinon, il faudra passer par un barrage en octobre, dont le tirage au sort livrera son verdict le 9 septembre. «Je donnerai tout, jusqu’au bout, et vivrai avec un bonheur authentique une qualification.» Même pour un événement qui existera sans lui. Et avec ou sans l’équipe de Suisse?

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