HOCKEY SUR GLACEMarco Pedretti: «On n’a jamais douté»
Le Jurassien et les ZSC Lions, tombeurs de Bienne en quart de finale des play-off après leur victoire de lundi (3-1), s’apprêtent désormais à défier FR Gottéron dès vendredi.
- par
- Simon Meier
Zurich est revenu de très loin dans cette série, après avoir été mené 2-0 puis 3-2. Une histoire de caractère?
Oui, on a montré qu’on n’était jamais fini. On a montré du caractère en allant chercher ce troisième match en prolongation alors que nous étions menés 2-0 dans la série, puis lors du sixième acte à Bienne. C’était serré jusqu’au bout, il faut donner du crédit à Bienne, qui a très bien joué.
Y a-t-il eu un doute dans vos têtes, à un moment?
Non, on n’a jamais douté. On sait de quoi on est capable, on a une forte équipe, avec quatre bonnes lignes. Et on sait qu’une série se joue en sept matches. Après les deux premiers actes, avec pas mal de buts des deux côtés, on a joué plus serré derrière, avec un gardien qui a su faire les gros arrêts qu’il fallait pour nous garder dans les matches.
Si on vous dit que Bienne a joué au hockey dans ce quart de finale et que Zurich l’a gagné, vous êtes d’accord?
(Silence un peu contrarié).
Si on vous dit que vous avez pratiqué le hockey le plus efficace?
Je préfère la deuxième phrase (sourire). C’est clair que Bienne a une équipe joueuse, avec des lignes offensives impressionnantes et une belle capacité à faire tourner le puck. Mais on a réussi à les contrer quand il le fallait, on a mis les buts dans les moments-clés pour gagner quatre des cinq derniers matches de la série.
Maintenant que ce quart de finale a été franchi avec difficulté, Zurich va-t-il se libérer?
L’avenir nous le dira. Maintenant qu’on est lancé, on a envie d’aller jusqu’au bout. Mais on s’attend à un gros morceau avec Fribourg, qui s’est montré vraiment fort cette saison. On se réjouit de vendredi. Si on fait preuve de constance, si nous continuons à jouer physique et à être forts derrière, ça nous aidera.
Craignez-vous Fribourg et l’euphorie qui entoure l’équipe?
On ne les craint pas, on les respecte. Avec la saison qu’ils ont réalisée et le public qui les pousse à domicile, on sait qu’il y aura de belles émotions. Il faudra gagner au moins une fois là-bas, contre leur armada offensive.
Pensez-vous établir le même type de plan que celui qui a fonctionné devant Bienne?
En effet. Il faudra commencer par être efficace défensivement, en nous appuyant sur notre gardien (ndlr: le Tchèque Jakub Kovar) et en nous concentrant sur les situations spéciales. Fribourg a excellé dans ce domaine face à Lausanne, à nous de bien analyser tout ça.
L’un des reproches adressés aux Lausannois a été leur incapacité à bousculer Gottéron physiquement. Une piste pour cette demi-finale?
Cela peut être une clé, oui. (Sourire). On n’a pas encore eu le temps d’analyser les choses, mais on a des joueurs physiques, qui devront se concentrer sur leurs meilleurs joueurs.
Après Bienne, Fribourg… Que vous inspire ce rôle de coupeur de têtes romandes?
J’ai passé trois saisons à Bienne, alors forcément, c’était spécial de jouer contre eux. J’ai toujours pas mal de copains là-bas, donc c’est un plaisir de les affronter. Maintenant, on va aller à Fribourg, où j’ai aussi des copains. On va passer des bons moments, avec beaucoup d’émotions, je me réjouis de cette belle série qui s’annonce.