Football: Battu par Lyon à domicile, Paris perd pied

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Le leader a enchaîné une seconde déconvenue d'affilée en Ligue 1, contre l’OL (0-1), au cours d’une soirée où Lionel Messi a une nouvelle fois été sifflé par son public.

Brice Cheneval
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Brice Cheneval
Lionel Messi a été la cible de nombreux sifflets du Parc des Princes face à Lyon.

Lionel Messi a été la cible de nombreux sifflets du Parc des Princes face à Lyon.

AFP

Rien ne va plus au Paris Saint-Germain, battu à domicile pour la deuxième fois de rang, par le Lyon de son ancien entraîneur Laurent Blanc (0-1), un dimanche soir où rien n'a fonctionné, de la défense à Lionel Messi, sifflé. Cette fois, le onzième titre en Ligue 1 est bel et bien en danger. Dominé par Rennes (0-2) juste avant la pause internationale, le PSG a encore étalé toutes ses faiblesses du moment. Lens (2e) et Marseille (3e) ne sont qu'à six longueurs, qui ne paraissent plus insurmontables tant Paris joue mal.

Lors des deux prochaines journées, le leader se rend à Nice, invaincu depuis le 2 janvier, puis recevra les Sang et Or pour un match qui pourrait avoir la première place en jeu si l'équipe de Christophe Galtier continue de s'enfoncer. Les éliminations en Coupe de France contre Marseille et en Ligue des champions face au Bayern Munich n'ont pas été digérées, visiblement. 

Paris a notamment fait preuve de beaucoup de fébrilité en défense. Le jeune El Chadaille Bitshiabu (17 ans) a perdu trop de ballons et même Danilo Pereira, d'ordinaire très sûr, en a laissé échapper plusieurs. Sur le but lyonnais, signé Bradley Barcola surgi au second poteau (56), l'arrière-garde parisienne est complètement figée, à l'image de son capitaine, Marquinhos. Dans les cages, Gianluigi Donnarumma a entretenu les doutes sur son compte en provoquant un penalty en fauchant Alexandre Lacazette après avoir mal contrôlé un ballon. Heureusement pour le gardien italien la seule sanction a été un carton jaune: le capitaine lyonnais a frappé sur le poteau le penalty (39e).

Cette fois, la solution n'est pas venue de Kylian Mbappé, pas dans un bon soir hormis quelques éclairs. Elle n'est pas non plus venue de Messi, transparent et plusieurs fois sifflé par le Parc des Princes. Son nom a été hué une heure avant le coup d'envoi par les premiers arrivés au stade. La bronca a été moins nette à l'annonce des équipes, mais des sifflets sont encore descendus. Et sur ses occasions mal négociées, le Parc a râlé distinctement (26e, 52e). Pour son 50e match en L1, Messi semblait bien loin d'un renouvellement de son contrat, qui expire en juin. Paris, qui n'a plus que le championnat à gagner, a fini sous les sifflets résignés du stade, pas même une bronca.

Si plus rien ne va au PSG, l'OL a parfaitement préparé son match le plus important de la saison, la demi-finale de Coupe de France à Nantes, mercredi. Une victoire finale sauverait la saison de l'OL en lui offrant une qualification européenne, chimérique malgré cette victoire de prestige. Le club du président Jean-Michel Aulas est encore à 8 points de la 5e place, occupée par Lille.

Monaco se rapproche du podium

Sans son attaquant international suisse Breel Embolo (touché à un genou et absent plusieurs semaines), Monaco a remonté et gagné une partie spectaculaire mais mal engagée contre Strasbourg (4-3). Mené 2-1 à la pause, le club de la Principauté a appuyé sur l'accélérateur en seconde période avec des buts des jeunes Eliesse Ben Seghir et Edan Diop (18 ans), et du vice-champion du monde français Youssouf Fofana, exclu par la suite. Avec 57 points, les Monégasques reviennent à trois unités de Marseille et Lens.

5 points derrière Monaco, la 5e place qualificative pour les play-off de la Ligue Europa Conférence connaît un nouveau propriétaire: Lille a soufflé Lorient (3-1) sur le gong pour chiper le strapontin à Rennes, battu samedi par Lens. Le LOSC a longtemps dominé les Merlus avant de se faire égaliser dans le dernier quart d'heure. Plus entreprenants, les Nordistes l'ont finalement emporté sur un doublé tardif de l'entrant Edon Zhegrova (89e et 90e+1).

Première titularisation pour Sierro

Comme l'ailier kosovar passé par Bâle, le Rémois Alexis Flips s'est offert un doublé express (38e, 39e) à Nantes, battu 3-0 à trois jours de sa demi-finale de Coupe de France contre Lyon. Après cette «gifle à domicile», les Canaris ne comptent que 4 points d'avance sur le premier relégable, Auxerre, mais «il n'y a pas d'urgence», a tempéré l'entraîneur Antoine Kombouaré. Sur le banc adverse, la situation est beaucoup plus confortable pour Will Still. Le Belge (30 ans), arrivé mi-octobre quand Reims flirtait avec la zone rouge, a réussi à faire remonter son équipe jusqu'à la 7e place. Le club champenois, battu par l'OM avant la trêve, a profité du nouveau faux pas de Nice (privé de Jordan Lotomba, forfait en raison d’une blessure à une cheville), incapable de battre Angers (1-1), lanterne rouge rarement menaçante. «Il a manqué un état d'esprit de compétiteur. On doit se souvenir que la Ligue 1, c'est compliqué», a commenté Didier Digard après le quatrième match nul consécutif des Aiglons, 8es.

À la lutte pour le maintien, Brest a renversé le Toulouse de Vincent Sierro (3-1), titulaire pour la première fois depuis son arrivée dans la Ville Rose et remplacé à la 68e minute, pour s'installer à la 15e place, avec un point d'avance sur Strasbourg (16e) et Auxerre (17e), premier club en position de relégable. L'AC Ajaccio de Kevin Spadanuda (remplacé à la 81e), battu 2-1 à Clermont, a vécu une grande désillusion. Devant à la pause, réduits à dix en seconde période, les Corses ont encaissé un doublé de l’ancien Servettien Grejohn Kyei sur penalty (60e et 90e+3). «Le scénario est cruel, a regretté l’entraîneur Olivier Pantaloni. Mais j'ai un groupe qui ne renoncera pas, il se battra jusqu'au bout.»

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