Amérique du Sud: Au Venezuela, l’opposition organisera sa primaire seule

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Amérique du SudAu Venezuela, l’opposition organisera sa primaire seule

L’opposition a annoncé vendredi qu’elle se passera de l’aide du Conseil électoral pour désigner le candidat qui affrontera le président Nicolás Maduro lors de la présidentielle de 2024.

Le président de la Commission électorale nationale pour les primaires de l’opposition, Jesus Maria Casal, s’exprime lors d’une conférence de presse, à Caracas, le 16 juin 2023.

Le président de la Commission électorale nationale pour les primaires de l’opposition, Jesus Maria Casal, s’exprime lors d’une conférence de presse, à Caracas, le 16 juin 2023.

AFP

«Nous avançons dans l’organisation d’une primaire autogérée», a déclaré Jesus Maria Casal, président de la Commission nationale de la primaire de l’opposition soulignant que la tâche n’était pas facile.

Deux fois candidat à la présidentielle et candidat à la primaire, l’opposant Henrique Capriles estime que les démissions sont une stratégie de «Maduro dans son obsession de rester au pouvoir (…) Depuis le premier jour, ce qu’il cherchait à faire, c’était de faire imploser le processus des primaires».

Candidat unique

Sur la même longueur d’onde, Tamara Adrian, candidate transgenre, estime que le pouvoir «veut des candidats (d’opposition) multiples contre un candidat unique (du pouvoir)». «Souvenez-vous de 2004: (l’ancien président Hugo) Chavez gagne avec 33% quand 66% des voix sont allées à trois autres candidats (…) La coalition (de l’opposition) est la seule manière d’évincer la coalition dominante au pouvoir», a-t-elle dit.

La grande majorité de l’opposition estime que la seule manière de battre le président Maduro, au pouvoir depuis 2013, est de présenter un candidat unique.

L’opposition avait sollicité le soutien du CNE dans l’organisation de la primaire prévue le 22 octobre. Elle espérait une réponse «favorable» mais cette semaine le CNE n’a pas répondu et la démission de deux membres oblige désormais l’opposition à organiser le scrutin sans la logistique du CNE.

«C’est possible», mais «ce n’est pas quelque chose qui tombe du ciel», a souligné Jesus Maria Casal. Le défi «le plus important» consistera à trouver le plus grand nombre possible de bureaux de vote.

(AFP)

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