TennisRafael Nadal tient sa victoire référence
Bousculé lors du 3e set contre Karen Khachanov, le Majorquin a apporté une réponse cinglante dans la foulée. Le voici entré de plain-pied dans son Open d’Australie.
- par
- Jérémy Santallo
Loin de nous l’idée de faire injure aux joueurs de seconde zone qu’il a battus lors d’un tournoi de préparation à l’Open d’Australie qu’il a remporté. Ni à ses «victimes» (Marcos Giron et Yannick Hanfmann) depuis le début de la quinzaine. Mais depuis son retour après six mois d’absence pour soigner son pied meurtri, Rafael Nadal n’avait pas vraiment pu se tester face à l’élite du circuit. Cela a été le cas vendredi à Melbourne.
Face à Karen Khachanov, 30e joueur mondial, l’Espagnol de 35 ans s’est montré très solide pendant deux sets avant de reculer, trop reculer derrière sa ligne de fond. Le Russe a alors bombardé le court à grand renfort de coups droits décroisés pour revenir à deux manches à une. C’est juste après cela que «Rafa» s’est arraché, sur le service adverse, pour s’offrir une opportunité de break, après une défense monstrueuse. Et sur le point suivant…
Après un peu moins de trois heures de jeu, le No 5 mondial s’est finalement imposé 6-3 6-2 3-6 6-1. Et il ne boudait pas son plaisir. «C’est une semaine très spéciale pour moi. Revenir ici et jouer dans cette ambiance, après tout ce que j’ai traversé, c’est incroyable, a réagi l’homme aux 20 Grands Chelems, dans la Rod Laver Arena. C’est sans aucun doute mon meilleur match depuis mon retour. Et pour l’heure, mon pied me permet de jouer de manière agressive.»
De là à s’imaginer avec le trophée dans les mains le 30 janvier? «Je ne vois pas aussi loin et ne pense pas encore à cet objectif, a poursuivi Nadal, en salle de presse. Il y a un mois et demi, je n’étais parfois pas capable de m’entraîner plus d’une heure et demie. Mon entourage, et moi avec, avions pas mal de doutes sur ma capacité à revenir car mon pied me gênait beaucoup. La douleur est sous contrôle et aujourd’hui, je pense avoir fait un grand pas en avant.»
Le Majorquin défiera dimanche en 8es de finale Adrian Mannarino, qui a battu le Russe Aslan Karatsev (18e) 7-6 (4) 6-7 (4) 7-5 6-4 au bout de la nuit. «À un moment, j’ai cru qu’on allait finir à 4 ou 5 heures du matin, a dit le Français, épuisé en salle de presse à 3h30 (heure australienne). Mon prochain adversaire? Je ne sais pas qui je vais jouer et honnêtement, là, je m’en moque. Je n’aime pas regarder ou le savoir à l’avance.» Il risque d’être surpris.