FootballDécisif contre SLO, Jérémy Frick n'a pas rendu les armes
Placé en concurrence avec Joël Mall, le capitaine servettien a sorti deux tirs au but mercredi soir. Preuve de son implication.
- par
- Valentin Schnorhk
Ce n'est pas ce qu'on attend d'un capitaine, mais on aurait pu comprendre la décompression. Mais mercredi, Jérémy Frick a démontré qu'il était toujours complètement impliqué et concerné par la réussite du Servette FC. Celui qui n'est plus l'indiscutable gardien titulaire a largement contribué à la qualification des Grenat pour les quarts de finale de la Coupe de Suisse mercredi.
Contre Stade Lausanne Ouchy, après le 1-1 sur lequel s'est terminée la prolongation, la séance de tirs au but demandait un homme providentiel. Il en a pris le costume. Et a sorti ces deux essais, de Liridon Mulaj, puis de Mergim Qarri. «Sur le dernier, j'y suis allé à l'instinct», souriait Frick à la sortie de ce match qui lui redonne un peu de légitimité.
Il ne l'avait pas perdue, mais elle s'était quand même un petit peu étiolée depuis sa blessure du début de saison, à Genk. Joël Mall en avait profité pour jouer et instiller le doute dans l'esprit de René Weiler. Et depuis le mois d'octobre, il y a une répartition évidente, bien qu'elle ne soit pas clairement énoncée: à Mall le championnat, à Frick l'Europa League et la Coupe de Suisse.
Pour le capitaine servettien, il valait donc mieux que l'aventure de la Coupe continue. «C'était un match comme une peau de banane, on ne bat jamais SLO, aussi en amical, décrit-il. Cela aurait été préférable de ne pas prendre de but, mais le principal, c'est la qualification. Même si cela aurait sans doute été mieux de passer en 90 minutes.»
Responsable sur le 1-1?
En l'occurrence, Servette peut quand même s'en vouloir. Les attaquants genevois ont eu quantité d'occasions, mais seul Chris Bedia a trouvé la faille, à une reprise (73e). «Je ne sais pas comment nous n'avons pas pu régler ça avant, peste le gardien. Ça me rappelle un peu le match de la semaine dernière à Tiraspol (1-1), avec beaucoup d'occasions qu'on n'arrive pas à transformer. Peut-être qu'il y a eu une certaine forme de dilettante, je ne sais pas.»
Et Frick? A-t-il sa part de responsabilité sur cette égalisation de Qarri onze minutes plus tard? «Je boxe le ballon sur ce coup franc et personne n'est là à la tombée, regrette-t-il. Je pense qu'il a eu beaucoup de réussite sur sa demi-volée. C'est dommage, parce que c'était évitable.» Aussi au vu de la fatigue physique et nerveuse - engendrée avant un déplacement important à Zurich samedi en championnat.
Mais il y a aussi l'espoir que cela serve les Grenat. «Avec les tirs au but, il y a des émotions qui peuvent forger une équipe», relève Frick. Là, c'est le capitaine qui parle. Celui qui, malgré les difficultés du moment, a décidé de garder la barre. Et de ne pas rendre les armes. Servette compte sur lui pour le quart de finale: ce sera à Delémont (qui a sorti Lucerne) fin février. Mais aussi avant, avec l'Europa League.