Hockey sur glace: Les trois domaines qui parlent en faveur de Zoug

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Hockey sur glaceLes trois domaines qui parlent en faveur de Zoug

Le EVZ et les ZSC Lions s’affrontent une dernière fois dimanche soir à la Bossard Arena (20h). Au bout de ce septième acte décisif de la finale des play-off: le titre de champion de Suisse.

Jérôme Reynard
par
Jérôme Reynard
Vendredi soir au Hallenstadion, l’ambiance était à nouveau à la fête parmi les supporters zougois.

Vendredi soir au Hallenstadion, l’ambiance était à nouveau à la fête parmi les supporters zougois.

Martin Meienberger/freshfocus

La dynamique

Jamais une équipe n’a renversé une série après avoir été menée 3-0 en finale du championnat de Suisse? Zoug est bien parti pour le faire. La dynamique parle en tout cas en faveur des hommes de Dan Tangnes, lesquels restent sur trois victoires consécutives. Après avoir trouvé un moyen de gagner durant neuf matches d’affilée dans ces play-off, Zurich, lui, n’arrive plus à marquer (2 réalisations en 3 actes). Panne de confiance?

Une chose est sûre: la tendance s’est inversée dans cette finale, où c’est désormais le EVZ qui patine avec le vent dans le dos et qui est accompagné par une dose de réussite. On l’a encore constaté vendredi au Hallenstadion avec le but inscrit contre son camp par le malheureux Justin Azevedo, quatre jours après un autre autogoal zurichois, celui de Patrick Geering.

Christian Marti, tête basse.

Christian Marti, tête basse.

Martin Meienberger/freshfocus

Les leaders

Denis Malgin n’a pas marqué de point pour la première fois de la finale, vendredi. Et pour trouver la trace d’un buteur autre que le génial topscorer dans les rangs des ZSC Lions, il faut remonter au troisième acte de la série (Andrighetto). Pendant ce temps-là, Zoug a effectué son come-back en pouvant s’appuyer sur différents leaders.

C’était Fabrice Herzog, Grégory Hofmann et surtout Leonardo Genoni vendredi (36 arrêts). C’était le duo Jan Kovar – Dario Simion (3 points chacun) deux jours plus tôt. Là où Zurich semble beaucoup (trop?) se reposer sur son trio de parade et Denis Malgin en particulier, le EVZ a renoué avec de l’efficacité avec plusieurs de ses hommes forts. Et il a capitalisé pour la première fois de la finale à 5 contre 4, alors que le «Z» n’a plus sévi en power-play depuis le deuxième match (0/10).

Leonardo Genoni, blanchi vendredi.

Leonardo Genoni, blanchi vendredi.

Martin Meienberger/freshfocus

Les ajustements

Pendant que Zoug s’est ajusté (séparation du trio Hofmann-Kovar-Simion, intégration de Carl Klingberg pour Anton Lander, passage au centre de Marco Müller) et a décelé un moyen de limiter le rayon d’action de la première ligne adverse, Zurich a perdu son deuxième centre (Marcus Krüger, blessé), ô combien précieux, notamment aux engagements.

«Rikard Grönborg a surutilisé ses leaders.»

Laurent Perroton, consultant RTS

Globalement, Dan Tangnes est en train de gagner son duel à distance avec Rikard Grönborg sur le plan tactique. «Les Zougois ont trouvé la formule pour empêcher Malgin d’arriver en zone offensive avec de la vitesse, explique le consultant RTS Laurent Perroton. Ils l’obligent à faire des virages en zone neutre pour le ralentir et ils l'orientent vers la bande pour le bloquer.»

«Plus généralement, on a un coach qui a surutilisé ses leaders – et ça a marché durant trois rencontres. Et un autre qui a continué à faire confiance à son collectif en utilisant toutes ses lignes, même lorsqu’il était mené 3-0, poursuit le technicien français. La différence commence à se voir, physiquement, par moments. D’autant que Zurich a déjà disputé une série de sept matches en quarts de finale, contrairement à Zoug, on a tendance à l’oublier.»

Dan Tangnes et Zoug ont trouvé un moyen de limiter le rayon d’action de la première ligne adverse.

Dan Tangnes et Zoug ont trouvé un moyen de limiter le rayon d’action de la première ligne adverse.

Michela Locatelli/freshfocus

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