Indexation insuffisanteSalaires: la fonction publique contre le «gouvernement Luisier»
Le bras de fer se poursuit entre les syndicats et le Conseil d’État au sujet de l’indexation des salaires 2023. Une nouvelle manif est prévue en fin de journée à Lausanne.
- par
- Eric Felley
La lutte continue pour la fonction publique du canton de Vaud. Ce mardi 31 janvier marque un nouvel épisode dans les revendications des syndicats pour obtenir la pleine indexation des salaires pour 2023. Ils contestent la volonté du Gouvernement et du Grand Conseil d’accorder une hausse de 1,4% pour l’ensemble des fonctionnaires (avec une prime «vie chère» pour les plus bas salaires). Ils exigent l’ouverture de négociations pour atteindre une hausse de 3% pour tout le monde.
Cette manifestation du 31 janvier a été annoncée après celle du 23 janvier, qui a réuni environ 3000 personnes à Lausanne. Depuis, les organisations syndicales – FSF, FSP-Vaud et SUD – ont écrit une nouvelle missive au Conseil d’État pour demander l’ouverture de négociations, sans succès. «La mobilisation du 23 janvier a montré que cette revendication est partagée par une part conséquente des employées et employés de la fonction publique et parapublique cantonale», justifient les syndicats.
Une mobilisation plus forte
Aristides Pedraza, secrétaire de la Fédération syndicale SUD, s’attend à une mobilisation plus forte ce mardi que le 23 janvier: «Tous les signes nous montrent qu’il y a une extension et un approfondissement de la mobilisation, que ce soit dans les écoles, le social parapublic ou la santé parapublique». Le personnel du CHUV devrait se mobiliser également pour la première fois dans ce combat pour la pleine indexation. Aristides Pedraza constate aussi que le mouvement a déjà permis d’augmenter le revenu des apprentis, ce qu’il considère comme une petite victoire.
Pas de calculs erronés
Dans un document commun, les syndicats dénoncent les calculs du «gouvernement Luisier», du nom de sa présidente, Christelle Luisier Brodard. Cette dernière a défendu un ensemble de mesures, qui permet d’améliorer le sort des moins bien nantis. Pour les syndicats c’est insatisfaisant: «Le gouvernement Luisier a décidé de dévaloriser le travail des salariés des services publics et parapublics du canton de Vaud, alors même que la loi lui permettait d’en faire autrement et qu’il avait les moyens de leur permettre de conserver leur pouvoir d’achat. Tous les tours de passe-passe et additions de pommes, poires et clés à molette n’y feront rien: le taux d’indexation proposé est de 1,4%».
À l’issue de la mobilisation de ce mardi, et toujours sans ouverture de négociations, les syndicats risquent fort de reconduire une nouvelle journée de grèves et manifestations.