Vladimir Poutine: La mission de la Russie est de bâtir «un nouveau monde»

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Vladimir PoutineLa mission de la Russie est de bâtir «un nouveau monde»

Vladimir Poutine a fustigé l’hégémonie que cherche à installer l’Occident qui, selon lui, veut aussi «créer un nouveau rideau de fer avec Moscou. Son pays veut «vivre dans un monde ouvert».

Pour Vladimir Poutine, l’invasion de l’Ukraine ne s’est pas faite dans l’optique d’un «conflit territorial».

Pour Vladimir Poutine, l’invasion de l’Ukraine ne s’est pas faite dans l’optique d’un «conflit territorial».

AFP

Le président russe Vladimir Poutine a assuré, jeudi, que la mission de son pays était de bâtir «un nouveau monde», fustigeant «l’hégémonie» occidentale et plaçant l’assaut en Ukraine dans cette optique, non dans celle d’un «conflit territorial».

Il a aussi accusé les Occidentaux de chercher à créer un «nouveau rideau de fer» avec la Russie, alors que le pays est soumis à une multitude de sanctions entre interdiction de vol, contrôles drastiques pour les Russes aux frontières de l’Union européenne et coupure du système bancaire international Swift.

Il dénonce l’«arrogance» des Occidentaux

«Nous sommes essentiellement confrontés à la tâche de bâtir un nouveau monde», a déclaré le leader du Kremlin au cours du forum politique de Valdaï, en Russie, dénonçant «l’arrogance» des Occidentaux depuis la chute de l’URSS. «Les États-Unis et leurs satellites se sont engagés sur la voie de l’hégémonie», a martelé le chef de l’État russe, qui estime que «l’Occident a toujours besoin d’un ennemi contre lequel la lutte se justifie par la force et l’expansionnisme».

«Nous n’avons aucun intérêt à récupérer des territoires.»

Vladimir Poutine

L’offensive russe en Ukraine n’est par conséquent, selon lui, «pas un conflit territorial», mais un événement qui doit déterminer les «principes sur lesquels le nouvel ordre mondial sera fondé». «Nous n’avons aucun intérêt à récupérer des territoires», a assuré le président russe, qui a pourtant revendiqué, en septembre 2022, l’annexion de quatre régions d’Ukraine, après celle de la Crimée en 2014.

La guerre en Ukraine? C’est de la faute des États-Unis

Vladimir Poutine a estimé que les États-Unis avaient «provoqué la crise ukrainienne» en soutenant la révolution proeuropéenne du Maïdan en 2014, et que «l’Europe a été forcée de suivre» Washington. Et «ce n’est pas nous qui fermons la porte. C’est l’Europe qui ferme la porte. Un nouveau rideau de fer est en train de se créer. Ce n’est pas nous qui le créons, ce sont les Européens», a-t-il martelé.

Vladimir Poutine a en outre accusé les Occidentaux de diaboliser la Chine et de «créer un environnement hostile aux musulmans». «Ils essaient de donner une image d’ennemi à tous ceux qui ne sont pas prêts à suivre les élites occidentales», a-t-il encore dit.

Le colonialisme ne reviendra pas

Il a estimé que l’époque où l’Occident pouvait dicter sa volonté aux autres pays, comme pendant le colonialisme, était «révolue depuis longtemps» et ne reviendrait «jamais». Il a également affirmé que la Russie voulait vivre dans «un monde ouvert», où les relations internationales seraient libérées de la «logique de blocs» et reposeraient sur des «solutions collectives».

La Russie dénonce depuis des années l’élargissement de l’OTAN, qu’elle considère comme une menace existentielle. Moscou a en particulier expliqué l’assaut sur l’Ukraine par la volonté de ce pays de rejoindre l’Alliance atlantique.

«Nous voulons vivre dans un monde ouvert, où les relations internationales reposeraient sur des solutions collectives.»

Vladimir Poutine

L’Ukraine juge de son côté que la Russie a déclenché un conflit de nature impérialiste, afin de s’approprier ses territoires, et qu’elle menace l’Europe entière.

Enfin, après plus d’un an et demi de combats en Ukraine et de sanctions, Vladimir Poutine a considéré que la Russie parvenait à faire face au coût de son offensive militaire. «Jusqu’à présent, nous nous en sortons bien. J’ai des raisons de croire que nous serons en mesure de faire face à l’avenir également», a-t-il conclu.

(AFP)

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