ConstructionSyndicats et entrepreneurs suisses trouvent un terrain d’entente
«Après des tractations intenses» et des concessions, syndicats et entrepreneurs ont signé une nouvelle convention. Avec une augmentation de salaire de 150 francs par mois.
Les délégations de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) et des syndicats Unia et Syna sont parvenues à un accord ce mardi. Fruit d’intenses négociations, le résultat prévoit des simplifications de l’organisation du temps de travail et des améliorations dans le but d’accroître l’attrait de la branche. Dans le détail, au 1er janvier 2023, les salaires effectifs seront augmentés de 150 francs et les salaires minimaux de 100 francs.
Pour rappel, le lundi 7 novembre dernier, plus d’un millier d’ouvriers avaient manifesté, à Genève, à propos de leurs conditions de travail. En colère, les maçons réclamaient une hausse des salaires et voulaient éviter de se voir imposer des «journées jusqu’à douze heures de travail en été, avec des vacances à prendre plutôt en hiver». Sur le premier point, ils ont donc été «entendus».
La nouvelle convention nationale a été conclue pour les trois prochaines années. Le résultat des négociations doit encore être approuvé par les organes de décision des deux parties, le 10 décembre pour les syndicats, le 13 janvier 2023 pour la SSE.
Année «décalée» de quatre mois
Parmi les «ajustements» annoncés mardi, l’année de décompte ne durera plus du 1er janvier au 31 décembre, mais du 1er mai au 30 avril de l’année suivante. Par année, il y aura au moins cinq jours de compensation. Cela étant, selon le communiqué, «les commissions professionnelles paritaires peuvent continuer à prévoir des réglementations allant plus loin, afin de tenir compte des conditions régionales». Les régimes régionaux actuellement en vigueur «ne sont pas remis en question» et les durées de travail annuel (2112 heures) et hebdomadaire demeurent inchangées. De plus, l’indemnité de kilométrage pour les véhicules privés est augmentée et le salaire intégral sera versé pendant le congé paternité de dix jours.
Enfin, un groupe de travail sera chargé de «faire progresser au-delà des négociations» des points en suspens, comme «la protection de la santé ou l’organisation du temps de travail».