Mondial de hockeyPour ces personnalités romandes, la Suisse va gagner
Avant la partie des quarts de finale des Helvètes contre l’Allemagne, des Romands se mouillent, tous convaincus par cette séduisante équipe nationale.
- par
- Christian Maillard ,
- Nicolas Jacquier
Depuis trente-deux ans, c’est à chaque fois la même rengaine. C’est toujours l’Allemagne qui gagne à la fin! Après 2010, 2018, 2021 et 2023, les Suisses vont-ils enfin vaincre leur bête noire? Que ce soit aux JO de Pyeongchang il y a six ans ou à trois reprises lors de championnats du monde, les Helvètes se sont à chaque fois pris les patins dans tapis à ce stade de la compétition face à la «Mannschaft».
Il est temps que ça change. Est-ce enfin le bon moment pour les joueurs de Patrick Fischer de passer l’écueil de ces quarts de finale contre leurs cousins germains? C’est la question qu’on a posée à quelques personnalités romandes avant que les acteurs n’entrent en scène ce jeudi après-midi à Ostrava. Tous confiants.
Christian Constantin: «Un but d’avance me suffit»
Christian Constantin (président du FC Sion): «Cette Suisse-là est pas mal du tout, elle a le potentiel pour aller de l’avant. Si les gars croient en leurs moyens, ils peuvent le faire à condition de ne pas bousiller le travail par des pénalités stupides comme contre le Canada l’autre jour. Alors, oui, j’y crois. Mon pronostic? N’importe quel score avec un but d’avance me suffit…»
Patrice Morisod: «Je les vois bien arriver en finale»
Patrice Morisod, ex-entraîneur de ski alpin, consultant: «Il faut arrêter d’avoir des complexes contre l’Allemagne! Il y a d’excellents joueurs dans cette équipe de Suisse qui a réussi un bon championnat du monde jusqu’à maintenant. On a vu contre le Canada que malgré la défaite, les Suisses étaient à niveau. Je les vois bien arriver en finale. Si les Allemands ont souvent gagné en quarts contre nous, cette fois-ci ce ne sera pas le cas. Avec nos renforts NHL, dont notamment Fiala, Hischier et Josi, cette équipe nationale est plus solide. Mon pronostic? Une victoire de 3 à 1.»
Jacky Delapierre: «C’est le bon moment pour le faire»
Jacky Delapierre (patron d’Athletissima): «Je ne sais pas si je suis la bonne personne pour parler de ce match mais bon, je vais quand même me mouiller. Je vois cette équipe de Suisse s’imposer mais avec un score chiche de 3-2. S’il est vrai qu’on n’a plus battu l’Allemagne depuis 1992, c’est le bon moment pour le faire. Si on n’y parvient pas avec une sélection aussi forte, avec de tels joueurs sur la glace, on ne va jamais y arriver!»
Chris Rivera: «Nous avons passé un cap»
Chris Rivera (ex-joueur de GE Servette et Fribourg Gottéron, consultant): «On avait déjà une belle équipe la saison dernière mais cette fois-ci, la manière dont on joue, j’ai le sentiment que nous avons passé un cap. Les gars de NHL, Hischier, Fiala, Niederreiter et Josi sont en mission et c’est vraiment très très fort.
Maintenant, on a un niveau de jeu qui est très bon mais on ne peut pas compter que sur ces renforts. Face à une Allemagne qui va jouer physique, les joueurs de notre championnat vont devoir également en faire un peu plus et soutenir le rythme. On se retrouve un peu dans la même situation qu’en 2023 mais on ne doit pas se mettre de pression. A la Suisse de jouer son jeu, elle est clairement supérieure à l’Allemagne. J’aime bien cette équipe et j’espère bien qu’elle va aller au bout. Avec deux bons gardiens et une bonne défensive, je vois assez un petit score. 3 à 1 avec un dernier but suisse dans la cage vide.»
Daniel Rossellat: «Les complexes sont faits pour être vaincus»
Daniel Rossellat, syndic de Nyon et patron du Paléo: «Je trouve cette équipe de Suisse enthousiasmante. C’est un régal de voir jouer Fiala et Hischier qui ont un magnifique sens du but ou Josi en défense. Quand je suis au Canada, je regarde souvent les reflets de NHL et avec nos renforts d’Amérique du Nord cela donne vraiment de belles couleurs à cette sélection nationale. S’il y a souvent eu par le passé des complexes face à l’Allemagne, ils sont faits pour être vaincus.
Si la Suisse n’a rien à perdre contre des adversaires plus forts comme le Canada, la Suède, les États-Unis ou la Finlande, en se disant qu’elle va tout donner pour réussir un exploit, il y a une sorte de crispation une fois qu’on affronte une équipe comme l’Allemagne. On a la peur de perdre et on perd. Mais j’espère cette année qu’avec de tels joueurs qu’on va passer. Ce serait vraiment désespérant de ne pas y arriver. Alors je dirais 4 à 2 pour la Suisse!»
Johnny Kneubühler: «Tôt ou tard, un jour ça va passer»
Johnny Kneubuhler (international suisse, ex-Ambri, futur attaquant du HC Bienne): «Cette équipe est encore une fois séduisante comme souvent dans les poules mais on se dit que tôt ou tard, un jour ça va passer contre l’Allemagne. Aujourd’hui, c’est une bonne journée pour le faire. Le score? 2-1 ou 3-1 pour la Suisse.»