Des militants du climat bloquent l’Office fédéral de la douane

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BerneDes militants du climat «ont bloqué l’Office fédéral de la douane»

Pour dénoncer le fait que «la Suisse préfère combattre la migration plutôt que la crise climatique», l’alliance «Break Down Climate Walls» a mis des barbelés autour de l’OFDF.

Les militants ont placé des barbelés autour du bâtiment.

Les militants ont placé des barbelés autour du bâtiment.

«Break Down Climate Walls»

Ce lundi matin, l’alliance «Break Down Climate Walls» a bloqué à l’aide de fils barbelés l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) à Berne. Par cette action, qui a lieu au deuxième jour de la COP27 où sont présents Ignazio Cassis et Simonetta Sommaruga, les militants veulent «construire symboliquement la forteresse Europe». La police a ensuite dispersé les militants et en a emmené deux au poste, rapporte la «Berner Zeitung»

Les activistes – qui demandent «la justice climatique et la liberté de mouvement pour tous» – critiquent la Suisse et l’Europe qu’ils accusent de «militariser leurs frontières au lieu de lutter contre la catastrophe climatique». «À cause de Frontex (ndlr: l’agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes à laquelle collabore la Suisse), la violence, la misère et la mort font désormais partie du quotidien aux frontières extérieures de l’Europe», déclare Annika Lutzke, porte-parole de l’alliance.

Selon «Break Down Climate Walls», «la Suisse investit quatre fois plus d’argent dans l’armement de ses frontières que dans les mesures de protection du climat destinées aux pays vulnérables». Mais notre pays n’est pas le seul à agir de la sorte: «la France, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada investissent entre 2 et 15 fois plus d’argent dans la militarisation de leurs frontières que dans le financement de l’aide aux pays les plus touchés par la crise climatique», poursuit l’organisation.

«Les pays les plus riches du monde ont choisi de faire fi de leurs responsabilités historiques et de construire à la place des murs climatiques – constitués d’armes, de clôtures en fil barbelé, de technologies de surveillance», résume une militante. D’autres actions sont prévues, annonce d’ores et déjà l’organisation.

Quatre revendications

(comm/aze)

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