Elisabeth Baume-Schneider critiquée car elle ne parle pas l’anglais

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Conseil fédéralÉlisabeth Baume-Schneider critiquée car elle ne parle pas l’anglais

Pour certains élus et observateurs alémaniques, cette compétence est indispensable à la fonction de conseillère fédérale. La Jurassienne a promis qu’elle allait rattraper son retard.

Élisabeth Baume-Schneider est épinglé par des élus alémaniques pour ses lacunes en anglais.

Élisabeth Baume-Schneider est épinglé par des élus alémaniques pour ses lacunes en anglais.

Jürg Spori

Il ne suffit apparemment pas de maîtriser une deuxième langue nationale ou même le dialecte alémanique pour convenir aux exigences de certains élus de Suisse orientale. L’anglais est incontournable pour occuper le poste de conseillère fédérale, affirme par exemple le conseiller national Marcel Dobler (SG/PLR) à propos de l’élection récente d’Élisabeth Baume-Schneider.

Pendant l’entretien d’avant élection devant les libéraux-radicaux, la Jurassienne a eu la maladresse de répondre en allemand à une question posée en anglais. «Elle ne sait pas un mot», affirme Marcel Dobler dans «20 Minuten». «En tant que conseiller fédéral, on a toujours des entretiens internationaux, il faut être bon dans les rencontres en tête-à-tête. Si elle a toujours besoin d’un interprète, c’est un inconvénient», souligne le Saint-Gallois qui ne s’était pourtant pas privé d’une traduction en français lors d’un portrait diffusé en 2020 sur la «RTS».

Soutien de son camp

Une élue UDC argovienne affirme aussi que des compétences en anglais sont indispensables pour mener la politique d’asile en Suisse, dont sera responsable Élisabeth Baume-Schneider. L’ancien diplomate Max Schweizer considère même que le Parti socialiste aurait commis une erreur sur ce point. Du côté du PS, on soutient la Jurassienne et on ne comprend pas ces reproches, rappelant qu’Ueli Maurer s’était montré hésitant en anglais, notamment à la télévision américaine CNN.

Le conseiller fédéral vaudois Guy Parmelin s’était particulièrement fait remarquer au début de son mandat avec sa désormais fameuse phrase: «I can English understand but je préfère répondre en français pour être plus précis», citée dans le New York Times. Élisabeth Baume-Schneider a déjà reconnu que son anglais était une de ses faiblesses et dit vouloir rapidement se mettre à niveau.

(dgr/jba)

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