Paris «ne ferme pas la porte» à une taxation des «super profits» 

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La Première ministre française Elisabeth Borne a affirmé samedi dans «Le Parisien» ne pas «fermer la porte» à une taxation des «super profits» des entreprises.

La Première ministre française, Elisabeth Borne.

La Première ministre française, Elisabeth Borne. 

AFP

«Personne ne comprendrait que des entreprises dégagent des profits exceptionnels alors même que les Français peuvent être inquiets pour leur pouvoir d’achat», a affirmé Elisabeth Borne dans sa première interview depuis la pause estivale. «Je ne ferme pas la porte à taxer les super profits», a ajouté la Première ministre française, au moment où les prix flambent partout dans le monde en raison notamment de la guerre en Ukraine.

Mais «je pense que le plus efficace et le plus concret pour les Français, c’est quand une entreprise, quand elle le peut, baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d’achat à ses salariés», a-t-elle précisé. «Prioritairement, je pense que les entreprises qui font des super profits doivent rendre du pouvoir d’achat aux Français en mobilisant les dispositifs votés début août» comme le triplement de la prime pouvoir d’achat, sans charges sociales ni fiscalité, rappelle la cheffe du gouvernement qui promet qu’elle sera «attentive à ce qu’elles le fassent».

«Tout le monde doit être responsable»

Certaines entreprises «ont déjà pris des engagements, nous veillerons à ce qu’ils soient respectés. Dans la période actuelle, tout le monde doit être responsable», a-t-elle insisté. Même si elle rappelle que le gouvernement n’a pas «cessé de baisser les impôts» et qu’elle ne va pas, à cet égard, «changer radicalement de position en (se) mettant à imposer des taxes à toutes les entreprises.»

La taxation des «super profits» fait débat au sein même de la majorité, alors que les députés MoDem (parti allié à la majorité) ont plaidé début août pour une «réflexion» à l’automne sur ce point, renvoyant notamment à une «mission flash» lancée par la commission des Finances.

Amortir les hausses

Face à la flambée des prix, notamment de l’énergie, elle a promis que l’exécutif n’allait «pas laisser les prix de l’énergie exploser», et amortirait «les hausses».

 Après le bouclier tarifaire, qui se termine à la fin de l’année, «nous garderons des dispositifs pour amortir les hausses des prix de l’énergie. Et nous prendrons des dispositions spécifiques pour accompagner les plus fragiles», a assuré la Première ministre.

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(AFP)

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