Contre la déforestation: Le chocolat suisse veut répondre au défi de la traçabilité du cacao

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Contre la déforestationLe chocolat suisse veut répondre au défi de la traçabilité du cacao

La Suisse a 18 mois pour s’adapter à la nouvelle réglementation européenne pour pouvoir continuer à exporter ses produits. Chocosuisse s’engage fermement dans cette voie.

Eric Felley
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Eric Felley
L’Union européenne va exiger la traçabilité totale de la provenance du cacao jusqu’au premier producteur pour lutter contre la déforestation.

L’Union européenne va exiger la traçabilité totale de la provenance du cacao jusqu’au premier producteur pour lutter contre la déforestation.

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Lindt, Frey, Cailler, Alprose, Sprüngli, Villars, Camille Boch, Favarger ou Halba, tous les grands noms du chocolat suisses font partie de la faîtière Chocosuisse. Depuis la décision du 29 juin de l’Union européenne de ne plus autoriser l’importation de produits issus de déforestation à partir de fin décembre 2024, la branche doit réagir rapidement. Le volume de produits chocolatés exportés dans l’UE est d’environ 80 000 tonnes par année.

Pour lever tout malentendu, à la suite de propos tenus sur la RTS, le porte-parole de Chocosuisse, Thomas Juch, précise que «ses membres s’engagent contre la déforestation et soutiennent les objectifs du règlement de l’UE pour lutter contre elle».

À l’avenir, les exigences de l’UE seront pourtant drastiques. Les importateurs de cacao devront retracer l’ensemble du processus de transformation en remontant jusqu’à la première ferme de production du cacao. «Malgré les défis, précise Thomas Juch, tels que le court délai de mise en conformité et les détails techniques en suspens, nous travaillons dur pour répondre à ces exigences. Cela représente un défi pour nos PME, qui constituent la majorité de nos membres. Cependant, l’incertitude demeure quant à la façon dont la Suisse sera traitée par l’UE en tant que pays tiers en ce domaine. Nous collaborons étroitement avec nos partenaires et la Confédération afin de trouver une solution pour le chocolat suisse dans les 18 prochains mois».

Chocosuisse représente aussi les fabricants suisses de chocolat au comité directeur de la «Plate-forme suisse du cacao durable». Celle-ci réunit les acteurs privés, les pouvoirs publics, les organisations non gouvernementales et les instituts de recherche pour que tous les produits cacaoyers importés en Suisse proviennent de plantations durables: «D’ici à 2025, le 80 pour cent au moins de cet objectif doit être atteint».

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