Ski alpinDaniel Yule: «Cette piste de Madonna, c’est un peu ma piste»
Le slalomeur valaisan a signé son troisième succès à Madonna di Campiglio. Une piste où il se sent bien. Il raconte ses sensations au lendemain de son triomphe.
- par
- Renaud Tschoumy
L’histoire d’amour entre Daniel Yule et la station italienne de Madonna di Campiglio se poursuit. Vainqueur en 2018 et en 2020, il a récidivé cette année, signant un premier succès après deux années blanches. Quatrième de la première manche, Yule a tout donné dans la deuxième, pour finir par devancer le Norvégien Henrik Kristoffersen de 8 centièmes de seconde et l’Allemand Linus Strasser de 18 centièmes.
On a joint Daniel Yule ce vendredi matin. Le Valaisan d’Orsières était déjà sur la route du retour au pays, des étoiles plein les yeux. «Oui, c’était un moment magique, explique-t-il. Je ne sais pas pourquoi cette piste me convient si bien. Mais j’aime cette ambiance nocturne. Cette ambiance de stade de foot autour de cette piste. J’arrive peut-être à plus me surpasser dans ces conditions-là, alors que mes adversaires ont peut-être tendance à se crisper. Je ne sais pas à quoi cela tient. Et encore une fois, les centièmes étaient de mon côté. Donc oui, cette piste, c’est un peu ma piste.»
2018, 2020, 2022: Daniel Yule est-il formaté pour signer ses succès lors des années paires? Il en rigole: «Croyez-moi, j’aimerais bien aussi gagner lors des années impaires, et j’aimerais bien revivre les mêmes sensations l’an prochain. Ce qui est sûr, c’est que c’est une piste et une neige que j’adore. Et puis, il y a la nourriture italienne, moi qui aime bien manger. Cela fait partie du truc. J’ai tellement de bons souvenirs ici, cela me permet de bien m’exprimer. Et je suis content d’avoir pu le faire cette année encore, pour toute l’équipe qui m’encadre.»
Pas une bête d’entraînement, mais…
Car, et il le reconnaît lui-même, il n’est pas une bête d’entraînement. «Tout le monde le sait, mais mon staff me pousse. Et lorsque je récolte une victoire comme celle-ci, je repense à tout le travail qui a été fait cet été. Car, et cette saison le prouve, il y a une densité folle cette saison en slalom.»
Daniel Yule attend avec impatience le mois de janvier et ses classiques comme Wengen ou Kitzbühel. «Au niveau de la piste, Wengen est celle qui me correspond le mieux. Mais je ne suis pas du matin, ce qui peut expliquer que mes résultats soient meilleurs en nocturne à Madonna qu’en matinée à Wengen! Cela étant, ce mois de janvier, c’est quelque chose à quoi l’on pense pendant la préparation estivale. On s’en réjouit, et on ne pense qu’à cela pendant de longs mois.»
En attendant, Daniel Yule va profiter de la trêve des fêtes de fin d’année. «Avec cette victoire, ma saison est déjà réussie. Mon objectif était de revenir jouer la gagne, c’est fait! Maintenant, on sait que l’appétit vient en mangeant. Je n’ai donc pas envie de m’arrêter en si bon chemin.»
A lui de le prouver dès le 4 janvier à Garmisch-Partenkirchen. En nocturne, ce qui ne va pas le déranger.