Procès : Une infirmière britannique nie en bloc les meurtres de sept bébés

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ProcèsUne infirmière britannique nie en bloc les meurtres de sept bébés

Accusée par la justice d’avoir tué des nouveau-nés en leur injectant de l’air dans les veines ou de l’insuline, Lucy L. s’est exprimée pour la première fois devant la cour, mardi à Manchester.  

Lucy L. conteste les sept meurtres et dix tentatives dont elle est accusée entre 2015 et 2016.

Lucy L. conteste les sept meurtres et dix tentatives dont elle est accusée entre 2015 et 2016.

AFP

Jugée à Manchester pour le meurtre de sept bébés en 2015-2016, une infirmière britannique, Lucy L., a rejeté mardi en bloc les «pires» accusations qui puissent exister et s’est expliquée sur des notes dans lesquelles elle semblait s’incriminer.

«Écoeurant» d’être ainsi accusée»

Sept mois après le début de son procès, qui s’est ouvert en octobre, l’accusée de 33 ans a été amenée pour la première fois à prendre la parole devant la cour. Alors infirmière au service de néonatalogie de l’hôpital Countess of Chester (nord-ouest de l’Angleterre), Lucy L. conteste les sept meurtres et dix tentatives dont elle est accusée entre 2015 et 2016. Elle a selon l’accusation tué les bébés en leur injectant de l’air dans les veines ou de l’insuline.

Informée en 2016 des soupçons qui pesaient sur elle, Lucy L., vêtue de noir, a raconté mardi avoir trouvé «écoeurant» d’être ainsi accusée. «Je n’y croyais pas», a-t-elle expliqué, «je ne pense pas qu’on puisse être accusé de pire que ça». Lucy L. a «toujours voulu travailler avec des enfants», a-t-elle expliqué à la cour. Elle était la première de sa famille à aller à l’université.

«Je suis le mal. Je l’ai fait.»

Interrogée par son avocat Ben Myers, elle s’est défendue d’avoir jamais fait de mal à des nourrissons: «ça va complètement à l’encontre de ce que c’est que d’être infirmière». «Mon travail c’était ma vie», a-t-elle poursuivi, expliquant que «tout (son) monde s’est arrêté» quand elle a été écartée du service de néonatologie.

C’est dans ce contexte qu’elle a expliqué le contenu de notes retrouvées pendant l’enquête. «Je ne mérite pas de vivre. Je les ai tués exprès parce que je ne suis pas assez bonne pour m’occuper d’eux. Je suis une horrible mauvaise personne», avait-elle écrit. «Je suis le mal. Je l’ai fait.» Elle avait écrit ces mots car elle avait «l’impression d’avoir fait quelque chose de mal». «Je pensais, je suis quelqu’un de tellement horrible... j’ai fait des erreurs sans le savoir», a-t-elle expliqué. Elle a assuré que, loin d’être une confession, ces écrits avaient été rédigés alors qu’elle était plongée dans une profonde détresse psychologique.

(AFP)

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