Espagne: La gauche penche pour l’amnistie des indépendantistes catalans

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EspagneLa gauche penche pour l’amnistie des indépendantistes catalans

Pour obtenir la majorité des votes des députés espagnols et garder son poste de Premier ministre, Pedro Sánchez doit obtenir l’aval des partis catalans. Un premier pas semble fait.

Pour obtenir la confiance des députés, Pedro Sánchez doit disposer du soutien de Sumar, mais aussi de celui des indépendantistes catalans, qui exigent en échange une mesure d’amnistie très controversée pour les participants à la tentative de sécession de la Catalogne de 2017 (ici Carles Puidgemont, depuis exilé en Belgique).

Pour obtenir la confiance des députés, Pedro Sánchez doit disposer du soutien de Sumar, mais aussi de celui des indépendantistes catalans, qui exigent en échange une mesure d’amnistie très controversée pour les participants à la tentative de sécession de la Catalogne de 2017 (ici Carles Puidgemont, depuis exilé en Belgique).

AFP

Les socialistes espagnols et le mouvement de gauche radicale Sumar, en négociations pour former un gouvernement, «sont d’accord» sur le principe d’une amnistie pour les indépendantistes catalans, nécessaire pour dégager une majorité au Parlement, a assuré, mercredi, un responsable de Sumar.

Lors d’une réunion, mercredi matin, destinée à poser les bases d’une coalition, le Premier ministre socialiste sortant Pedro Sánchez et la cheffe de file de Sumar, Yolanda Díaz, ministre du Travail en exercice, «ont parlé de l’amnistie» et «se sont mis d’accord sur la démarche», a assuré à la presse Nacho Álvarez.

«J’insiste, ce n’est pas sur ce point que nous avons des divergences en ce moment», a ajouté ce porte-parole, assurant que les thèmes encore débattus portaient plutôt «sur la question du travail et les sujets sociaux».

«Nous voulons un gouvernement qui réduise le temps de travail, augmente les salaires et s’attaque au problème du logement», a insisté Yolanda Diaz sur X, anciennement Twitter, précisant vouloir «accélérer les négociations» sur un programme de gouvernement.

Sumar veut «tourner la page»

Au pouvoir depuis 2018, Pedro Sánchez a été chargé, mardi, par le roi Felipe VI, de tenter de former un gouvernement, après l’échec du leader du Parti populaire (PP, droite), Alberto Núñez Feijóo, arrivé en tête des législatives du 23 juillet, mais sans majorité viable.

Pour obtenir la confiance des députés, Pedro Sánchez doit disposer du soutien de Sumar, mais aussi de celui des indépendantistes catalans, qui exigent en échange une mesure d’amnistie très controversée pour les participants à la tentative de sécession de la Catalogne de 2017.

À la différence de Sumar, qui s’est dit favorable à l’amnistie afin de «tourner la page» de la crise de 2017, Pedro Sánchez a évité, ces dernières semaines, de se prononcer ouvertement sur la question, tout en préparant le terrain à un accord.

«On ne peut pas être à la tête du gouvernement sans comprendre la diversité territoriale de la nation.»

Pedro Sánchez, Premier ministre espagnol sortant

«On ne peut pas être à la tête du gouvernement sans comprendre la pluralité politique du Parlement ou la diversité territoriale de la nation. C’est donc l’heure de la politique, l’heure de la générosité», a-t-il glissé mardi. Lors de la précédente législature, «nous avons démontré notre capacité de dialogue et de consensus», a insisté, mercredi, la porte-parole du Parti socialiste, Pilar Alegría, promettant, à l’issue de la réunion entre Pedro Sanchez et Yolanda Díaz, des accords «clairs et transparents».

L’éventualité d’une amnistie provoque la fureur de la droite, ainsi que le malaise d’une partie des socialistes. Une organisation anti-indépendantiste a convoqué, dimanche, une manifestation à Barcelone, à laquelle participera le chef du PP, Alberto Núñez Feijóo.

(AFP)

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